Bromont entreprend la refonte de son plan d’urbanisme

La mairesse Pauline Quinlan soutient que la refonte du plan d’urbanisme  de la Ville de Bromont répond à un véritable besoin et insiste pour associer la population à chacune des étapes du projet.

«La Ville n’était pas tenue de tenir une consultation publique à ce stade-ci du processus. Une consultation plus formelle sur les grandes orientations de la municipalité en matière d’urbanisation devrait suivre à la fin de l’exercice, soit à l’automne 2015. La Ville entend tenir les citoyens informés tout au long de l’exercice par le biais de son site Web», précise Mme Quinlan.

Cette dernière tient également à rappeler que les participants ont eu l’occasion de réfléchir et de se préparer à la rencontre du 22 novembre en prenant connaissance de diverses données statistiques et en répondant à une série de questions sur l’identité de Bromont, les enjeux de l’urbanisation, les avantages et désavantages d’une densification du territoire et l’identification des secteurs les plus appropriés aux différents types de développement.

«Il faut rappeler que Bromont avait déjà, dès sa fondation en 1964, un plan de match en matière de développement touristique, résidentiel, commercial et industriel. Cinquante plus tard, force est de constater que la toile de fond n’a pas tellement changé et que la municipalité n’a pas vraiment dérogé à sa vision de départ», souligne Mme Quinlan.

Au début des années 80, Bromont s’est doté d’un plan d’urbanisme plus formel avec l’arrivée de Hyundai et l’adoption de la loi sur l’aménagement du territoire. La municipalité a mené une autre réflexion sur son développement au début des années 2000, mais la situation a beaucoup évolué par la suite.

Une ville en mouvement

Entre 2001 et 2011, Bromont a connu une croissance importante avec une augmentation de 60 % de sa population. Durant cette période, plusieurs projets ont été réalisés, tels que le Cercle des Cantons, Côte Est, Carré des Pins, Parc sur rivière, Blanc sur vert, modifiant le caractère et la dynamique de la municipalité. Et, c’est loin d’être terminé!

Les projets déjà lotis et autorisés par la municipalité peuvent accueillir 1 200 unités résidentielles. Les terrains disponibles dans le périmètre d’urbanisation pourraient par ailleurs permettre l’ajout de 6 000 unités supplémentaires aux projets autorisés.

«À ce stade-ci de notre histoire, avec une population qui a doublé en une décennie et qui frôle aujourd’hui les 9 000 habitants permanents, il s’agit de voir avec tout ce monde-là comment on peut poursuivre notre croissance dans un contexte de développement durable. Jusqu’où doit-on densifier? Quel type d’offre résidentielle veut-on proposer? Quelles clientèles souhaite-t-on accueillir? Quelles ressources faudra-t-il déployer? Ce ne sont pas les questions qui manquent», indique Mme Quinlan.

La mairesse se demande également comment Bromont pourrait convaincre les travailleurs du parc industriel – seulement 10 % des 5 000 employés habitent ici – et les employés du secteur touristique à s’établir chez elle.

«Bromont a accueilli plusieurs milliers de nouveaux résidants depuis dix ans et le tissu social est en train de se développer. Les parents d’élèves, amateurs de ski, golfeurs à la retraite se connaissent déjà entre eux, mais il faut voir comment on peut tisser des liens plus serrés entre les différents groupes et développer davantage leur sentiment d’appartenance à la communauté», poursuit Mme Quinlan.

Cette dernière laisse entendre que la population est assez diversifiée et qu’il existe «un bon équilibre» entre les retraités et les jeunes familles. Pas moins de 1 000 enfants fréquentent l’une ou l’autre des deux écoles primaires du territoire (700 à La Chantignole et 300 à Saint-Vincent-Ferrier).

Bromont en chiffres

8 438: résidants permanents

60 %: augmentation de la population en dix ans

1 000: élèves dans les deux écoles primaires

5 000: travailleurs dans le parc industriel

81 %: population de propriétaires

4 285: unités résidentielles sur le territoire

237: moyenne annuelle de mises en chantier

41 %: des unités résidentielles construites depuis dix ans

304 882 $: valeur moyenne des logements en 2006