Des centaines de jeunes consultent en santé mentale

HÔPITAL. En Haute-Yamaska et dans Brome-Missisquoi, le nombre d’usagers de moins de 18 ans qui ont reçu des services en CLSC pour des troubles mentaux varie d’année en année.

Sur le territoire de Brome-Missisquoi, les données, tirées des rapports annuels du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) La Pommeraie, sont relativement stables. En 2009-2010, 133 usagers de moins de 18 ans avaient consulté pour des troubles mentaux alors qu’ils étaient 147 en 2013-2014.

Du côté de la Haute-Yamaska, le nombre d’ados et d’enfants qui ont consulté est passé de 194 en 2009-2010 à 312 en 2011-2012, selon des données également extirpées des rapports annuels CSSS de la Haute-Yamaska. En 2013-2014, 217 jeunes ont consulté pour les mêmes services. «Ce qu’on a observé sur le terrain, c’est que 80 % des jeunes de 6 à 15 ans pourrait souffrir de troubles d’anxiété», précise Joan Beauchamp, conseillère aux communications au CSSS de la Haute-Yamaska. L’adolescence, le stress, le divorce parental, le culte de la performance et l’intimidation figurent parmi les facteurs. 

Plan d’action

En 2009, le gouvernement a mis en place un plan d’action en santé mentale afin de rendre les soins plus accessibles à la population. Des intervenants se sont donc retrouvés dans les CLSC pour permettre un meilleur accès. Les cas qui ont réellement besoin d’un service de deuxième ligne sont donc mieux orientés.

Dans Brome-Missisquoi, des ressources sont disponibles pour apporter support et aide aux personnes dans le besoin. L’accueil psychosocial au CLSC, une équipe composée de deux psychologues (francophone et anglophone), d’un travailleur social et d’un psychoéducateur, effectue les premières interventions et peut guider les patients vers les bonnes ressources.

«Quand une famille perçoit des difficultés, elle peut téléphoner à l’accueil psychosocial et parler avec le travailleur social. Une évaluation est ensuite faite. Si une problématique de santé mentale est décelée, le patient doit avoir une référence d’un médecin de famille pour avoir accès aux services en santé mentale. Le médecin de famille évaluera s’il n’y a pas d’autres aspects, par exemple physique, qui expliqueraient l’état», explique Johanne Fleurant, cadre supérieure aux services généraux de première ligne au site La Pommeraie pour le CIUSSS de l’Estrie – CHUS.

L’équipe de l’accueil psychosocial apportera un support et un suivi au patient, ainsi qu’à sa famille, selon les besoins. Mme Fleurant souligne cependant qu’un patient qui nécessite un besoin immédiat n’est pas obligé de passer par la première ligne de services. «À partir du guichet d’accès, il se peut que certains éléments permettent de demander [directement] un service de deuxième ligne en fonction des besoins identifiés.» L’usager est alors référé au département de psychiatrie de Granby ou de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Avec la collaboration d’Annabelle Baillargeon