Les problèmes d’eau bientôt réglés à Lac-Brome

MUNICIPAL. Lac-Brome est-elle sur le point de régler son problème d’approvisionnement en eau potable? La remise en marche du puits Jolibourg, qui se compterait en jours, pourrait s’avérer être l’une des pièces importantes du puzzle. C’est du moins ce que souhaite l’administration municipale.    

La Ville vient d’acheminer trois tests, complétés la semaine dernière, aux laboratoires du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). Elle attend maintenant le feu vert pour que soit utilisé le puits. Le système de filtration, par chloration, est déjà en place depuis plusieurs mois.

«Si le MDDELCC nous donne le OK, on s’attend à ouvrir le puits au cours des prochains jours. Je suis confiant, ils sont très conscients que nous avons besoin de la réponse le plus vite possible», avance le maire Richard Burcombe.

Cette réactivation, en plus de l’ouverture de la grande galerie d’infiltration prévue à l’automne, pourrait reléguer aux oubliettes les inquiétudes de l’approvisionnement en eau potable qui tiraillent la municipalité depuis longtemps. Les recherches pour trouver de nouvelles sources d’eau se poursuivront néanmoins. 

Le fonctionnement du puits Jolibourg a de particulier qu’il fournit directement le réseau d’aqueduc. L’eau du puits Bailey chemine par le réservoir Spring Hill avant d’atteindre les robinets. «Le Ministère doit s’assurer que tout est en ordre, il n’y a pas de place à l’erreur avec la chloration. C’est ce qui justifie tous les processus des derniers mois», explique le maire.    

Avis d’ébullition

La contamination du puits Jolibourg remonte à il y a plus d’un an et demi. Elle a entrainé une succession d’avis d’ébullition préventifs au cours des dernières saisons chaudes. Le débranchement du puits Jolibourg permet d’éviter l’émission d’un avis d’ébullition. Ce faisant, la quantité d’eau disponible diminue considérablement, ce qui complique la situation en cas de longues périodes sans précipitations. À l’été 2014, c’est un avis de restriction de consommation d’eau qui avait été formulé.   

Le bilan annuel de la qualité de l’eau potable, qui couvre la période du 1er janvier au 31 décembre 2014 avait permis de déceler la présence de coliformes totaux. Trois des 56 échantillons prélevés contenaient ces contaminants, dans des quantités qui excèdent les normes établies, fixées à 10. Le premier échantillon donnait un résultat de 16, le second 33 et le troisième 18. La source des coliformes demeurait inconnue.   

Niveau acceptable

Entretemps, le niveau du réservoir Spring Hill demeure stable, et ce dernier continue de fournir un apport suffisant en eau potable. «Jusqu’à maintenant ça se passe très bien», laisse entendre le maire, mentionnant qu’il est presque à pleine capacité.    

Début 2014, Lac-Brome avait procédé à l’installation de pompes aux deux puits Bailey. Le système avait permis de bonifier la capacité de production, justifiant la levée de l’avis d’ébullition alors en vigueur.