La Fondation s’entend avec Val-des-Cerfs pour la vente des instruments

MUSIQUE. La Fondation de l’Académie de musique de Massey-Vanier s’est entendue avec la commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC) afin que cette dernière puisse acquérir ses instruments de musique, a appris Journal Le Guide. Ce tournant marque la fin d’un chapitre pour les deux organismes que sont l’Académie de musique et la Fondation de l’Académie de musique. Les deux entités seront dissoutes au cours des prochaines semaines. 

L’entente, dont il resterait quelques détails à ficeler, devrait permettre de retourner les instruments entre les mains des élèves du programme de musique, dont les activités s’amorceront à l’automne. Lors de la dernière année scolaire, une centaine d’élèves s’y trouvaient. Le montant de la transaction demeure inconnu au moment d’écrire ces lignes.  

La Fondation se disputait la gestion de l’Académie de musique de Massey-Vanier avec la CSVDC avant le début de la dernière année scolaire.

Les gestionnaires de la Fondation avaient répliqué en retirant du programme leurs instruments. Ceux-ci ont été entreposés chez Twigg Musique à Montréal pour y être évalués. Certains ont notamment été remis en état de fonctionner. C’est le détaillant qui se chargera de la vente. 

La querelle entre les deux parties s’était transportée devant les tribunaux, laissant une facture de quelques milliers de dollars en frais juridiques, peut-on lire sur la page Facebook de la Fondation, elle dont les principaux actifs demeurent les instruments.

«Il y a eu beaucoup de changements depuis un an à la commission scolaire, avec les élections notamment et pour nous, ça modifie notre façon d’aborder ce dossier. Ce qui ressort de tout ça, c’est qu’il n’y a plus de place pour l’Académie de musique et la Fondation, laisse entendre Stéphane Lussier, qui occupe toujours la présidence du c.a. de la Fondation. À partir de là, nous cherchons une façon de retourner les instruments aux jeunes.»

Les recettes de la vente des instruments épongeront certains des coûts reliés à la dissolution des deux entités (l’Académie de musique et la Fondation). «À part ce que coûtera la dissolution, le reste des sommes amassées sera retourné aux élèves du programme, insiste Stéphane Lussier. On ne sait pas encore sous quelle forme, mais tout devrait être réglé avant la rentrée.»

«Sauver» les instruments

L’idée de vendre les instruments ne rallie pas tout le monde, mais elle est inévitable, selon Stéphane Lussier. «Plaire à tous, c’est impossible. Les décisions que l’on prend viennent d’un conseil d’administration souverain. Il faut agir en administrateurs responsables et nous avons des obligations. Nous ne sommes vraiment pas en mode expansion, mais en mode dissolution. Même si ce n’est pas ce qu’on voulait au départ, on pense avoir sauvé les instruments.» 

«Les pétitions qui circulaient dernièrement, ça a plus causé de torts qu’autre chose. Nous n’avons pas d’autres prétentions avec cet argent-là. Il y en a qui pensent que cette vente servira nos intérêts personnels, et c’est déplorable.»

Dissolution pour bientôt

Les documents légaux sont prêts et la fermeture des comptes bancaires est imminente, en fait dès que le sort des 121 instruments de musique sera réglé. Ce n’est pas avec le sourire aux lèvres que les administrateurs mettront un terme aux activités des deux entités, qui remontent à l’époque de la commission scolaire Davignon. «C’est triste de constater que l’Académie ne sera plus là pour les jeunes. Ça laisse toutefois le champ libre à quelqu’un qui voudrait rebâtir une organisation.»

La Fondation de l’Académie de musique Massey-Vanier a été constituée en 1998 pour faire la promotion du programme musical dont elle avait jusqu’à l’an dernier la gestion. L’Académie de musique a quant à elle vu le jour à la fin de 2000, révèle le registre des entreprises du Québec.