Paul Sarrazin candidat à la présidence de Val-des-Cerfs

ÉLECTION. Pour la première fois, ce sont les électeurs de Val-des-Cerfs qui vont élire le président du conseil des commissaires, le 2 novembre prochain. Une nouvelle formule qui a motivé le maire de Ste-Cécile-de-Milton, Paul Sarrazin, à se lancer dans la course. Le candidat souhaite obtenir un mandat afin de redresser les finances de l’organisme.

Mardi matin, à l’ouverture de la période de mise en candidature, Paul Sarrazin s’apprêtait à déposer son dossier lorsqu’on l’a rejoint. «Ça fait partie de mon cheminement. Il y a quelques années, j’avais été approché pour me présenter à un poste de commissaire, mais j’ai passé mon tour. Ce n’est pas une idée de dernière minute», a-t-il indiqué.

Contrairement à l’ancien mode de fonctionnement, ce ne sont pas les commissaires entre eux qui élisent un président, mais la population. «Si je suis élu, je vais être redevable à la population, aux parents», ajoute celui qui a aussi été préfet de la MRC Haute-Yamaska en plus de siéger au conseil d’administration du CSSS.

Le fait de ne jamais avoir occupé un siège de commissaire ne l’inquiète pas. À son avis, «de nouvelles personnes amèneraient une nouvelle dynamique». Paul Sarrazin voit d’ailleurs le rôle de président comme celui qui amène une vision au conseil et qui s’assure de la coordination entre les élus et les directeurs de services.

Mission casse-cou

Trois années consécutives de déficits et de coupures budgétaires n’annoncent pas un avenir reluisant à Val-des-Cerfs. Une mission casse-cou qui n’effraie pas le candidat.

«Les vrais n’ont pas peur d’aller à la guerre quand c’est difficile. Ce qui me motive, ce sont les enjeux auxquels ont fait face et les décisions difficiles qu’on va devoir prendre. Je veux être à la table pour prendre ces décisions-là», assure-t-il.

Paul Sarrazin croit être en mesure de «renverser la vapeur» par son expérience en gestion municipale où il «n’a pas le droit de faire de déficit». Il s’inquiète aussi du fardeau fiscal des citoyens dont la capacité de payer a atteint, selon lui, «une certaine limite».

Conflit d’intérêts?

Les rôles de maire et de président de commission scolaire sont-ils en conflit? «Je le vois plutôt comme une opportunité d’avoir en place quelqu’un qui connaît bien la réalité du milieu municipal», répond-il. Selon lui, si des dossiers impliquent précisément Ste-Cécile-de-Milton, «ce sont les commissaires qui vont avoir à se prononcer».

Question de valeurs

Bien qu’il brigue le siège occupé par Guy Vincent, Paul Sarrazin répète qu’il «ne part pas en guerre». Le candidat dit vouloir apporter ses valeurs d’écoute, de respect et de transparence à la commission scolaire.

«C’est un bel exercice démocratique. Les gens ont la chance de se prononcer et de faire leur choix. Moi, je m’engage à travailler avec tous ceux qui seront élus.»