Un père de famille meurt intoxiqué au monoxyde de carbone

DUNHAM. Une intoxication au monoxyde de carbone serait à l’origine du décès du Dunhamien Mathieu Chouinard, conclut le coroner Pierre Bélisle, dans son rapport rendu public plus tôt cette semaine. Le père de famille a péri dans l’incendie de sa résidence le 27 octobre 2013.

Selon l’enquête menée par la Sûreté du Québec de Brome-Missisquoi, il semble qu’un jeune enfant aurait trouvé un briquet dans le tiroir de la chambre des parents, puis aurait mis le feu à une feuille de papier, vers 10h40, le 27 octobre 2013. «Cette feuille de papier serait entrée en contact avec d’autres matériaux et le feu prit de l’ampleur. Ne parvenant pas à éteindre le feu, l’enfant, paniqué, s’est empressé de descendre à l’étage inférieur où se trouvait sa mère», écrit le coroner Belisle dans son rapport.

La maman a alors demandé l’aide de son conjoint. Ce dernier, qui se trouvait également dans la résidence de la rue Bruce à Dunham, s’est précipité à l’étage pour tenter de maîtriser le brasier. L’épaisse fumée qui se dégageait du feu a cependant eu raison du père de famille de 33 ans.

Entretemps, les services d’urgence ont été appelés. Deux policiers de la SQ ont tenté d’extirper Mathieu Chouinard, mais en vain. Les deux patrouilleurs ont été intoxiqués par la fumée noire. À leur arrivée, les pompiers de Dunham ont procédé à la recherche de la victime. Mathieu Chouinard a été retrouvé inconscient, étendu au sol sous un matelas, près d’une fenêtre du deuxième étage.

Des manœuvres de réanimation ont aussitôt été entreprises, mais son décès a été constaté par un urgentologue de l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins à 11h23.

L’autopsie pratiquée au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal a révélé que M. Chouinard présentait des brûlures sur environ 15% de la surface corporelle, notamment au front, au bras droit, à la partie supérieure du dos et aux mains. Celles-ci n’ont toutefois pas contribué à son décès.

C’est plutôt la présence de suie abondante dans sa trachée et les analyses toxicologiques, qui ont révélé la présence d’un taux toxique de 40% de monoxyde de carbone dans son sang, qui permettent au coroner de conclure qu’il a succombé à «une intoxication au monoxyde de carbone dégagée par l’incendie».