Un crime sexuel à l’origine d’une tentative d’enlèvement à Bromont

POLICE. Une joggeuse a été victime d’une tentative d’enlèvement en fin de journée mercredi sur le boulevard de Bromont à Bromont. Son ravisseur a été arrêté et accusé. L’enquête policière, même si elle en est qu’à ses débuts, laisse croire qu’il s’agirait d’une tentative d’enlèvement à caractère sexuel.

Une femme de 24 ans joggait sur le boulevard de Bromont, en direction de l’autoroute 10, vers 17h30, lorsqu’elle a été abordée sauvagement par le suspect. «À la hauteur du kiosque touristique, un individu qui se trouvait dans sa voiture dans le stationnement est sorti de son véhicule et a pris la dame par le bras pour l’amener avec lui», relate Marc Tremblay, inspecteur à la surveillance du territoire au Service de police de Bromont.

La victime s’est débattue et a résisté, ce qui lui a permis de se libérer de l’emprise de son agresseur. «Elle a réussi à prendre partiellement le numéro de plaque du véhicule. Elle s’est sauvé et a contacté immédiatement le 911 pour signaler l’événement», poursuit l’inspecteur Tremblay. Le suspect, qui était au volant d’un Mazda 5 bleu, s’est enfui et a emprunté le boulevard de Bromont en direction du village. «L’enquête des policiers leur a permis de localiser le véhicule dans la cour derrière un bloc appartement de la rue La Violette à Bromont», enchaîne Marc Tremblay. Les policiers ont procédé à l’arrestation du suspect à 17h48, soit moins de 20 minutes après l’agression. «Ça a été un travail très rapide des policiers», convient M. Tremblay.

Michael Jacques, un Bromontois de 36 ans, qui n’est pas connu des milieux policiers, a été interrogé puis a passé la nuit en détention. Il a été conduit au palais de justice de Granby où il a été accusé de tentative d’enlèvement et de voies de fait. Michael Jacques a été envoyé en évaluation pour déterminer son aptitude à comparaître. Il sera de retour devant le juge le 21 mai.

Quant à la victime, elle n’aurait pas été blessée. Les policiers confirment qu’elle ne connaissait pas son agresseur.

Crime à caractère sexuel

L’enquête policière, même si elle en est qu’à ses débuts, a permis d’établir qu’il s’agissait d’une tentative d’enlèvement à caractère sexuel. «La façon dont l’événement est survenu, la façon dont la femme a été abordée nous donnait des informations à l’effet qu’on se dirigeait vers un crime à caractère sexuel. L’enquête a corroboré cette hypothèse. Au niveau des éléments de preuve, ce sera au tribunal de juger, mais on est capable d’affirmer aujourd’hui que c’est un crime à caractère sexuel», précise Mario Genest, directeur adjoint du Service de police de Bromont.

Les policiers bromontois ont d’ailleurs fait appel au Service de l’analyse du comportement de la Sûreté du Québec pour mener cette enquête. «Si on a fait affaire avec le Service d’analyse de comportements de la Sûreté du Québec, c’est qu’on a cœur la protection du public. Dans un crime comme celui-là, ce qu’on doit s’assurer c’est qu’il ne s’agit pas d’un prédateur sexuel ou de crimes en série. Un profileur de la Sûreté du Québec s’est déplacé hier soir pour nous porter assistance», ajoute M. Genest.

Au moment d’écrire ces lignes, l’enquête ne permettait pas de déterminer si l’individu était impliqué ou non dans d’autres événements du genre.

Les policiers de Bromont ont d’ailleurs tenu un point de presse, jeudi après-midi à l’hôtel de ville de Bromont pour rassurer la population. «Il s’agit d’un cas isolé. Rien ne nous laisse croire pour l’instant qu’autre chose du genre pourrait survenir», dit l’inspecteur Tremblay. «On rappelle également aux gens qui sont témoins d’événement du genre, malgré le stress qu’ils peuvent vivre, de tenter d’obtenir le plus d’informations possible sur les gens à qui ils font face et sur les véhicules impliqués.»

Toute personne qui a été témoin de la tentative d’enlèvement est invitée à communiquer avec la sergente-détective Sandy Robitaille au (450) 534-3131, poste 3223 ou de manière confidentielle via la ligne Échec au crime au 1-800-711-1800.