Louis Beauregard aux Championnats mondiaux d’ultimate de plage

COMPÉTITION. Louis Beauregard est sur le point de vivre une expérience hors du commun. Le sportif suttonnais s’envolera vers Dubaï, aux Émirats arabes unis, en tant que membre de l’équipe canadienne qui prendra part aux prochains championnats mondiaux d’ultimate de plage, du 8 au 13 mars, dans la catégorie «Grand masters».

Le colosse de 6 pieds 5 pouces, qui fait osciller la balance à près de 250 livres, mais «plus près des 240 livres au moment des compétitions», ne correspond pas exactement au portrait type du joueur d’ultimate.

Son passage au basketball semi-professionnel n’étonne d’ailleurs pas. «J’ai environ 20 kilos de plus que mes coéquipiers. Mes jambes me serviront bien par contre pour les déplacements dans les petites dunes de sable du terrain.» Ses coéquipiers, décrit-il, ont des carrures moins imposantes, s’apparentant davantage à celles de triathloniens.     

Mais avant de s’élancer dans le sable blanc de la ville qui borde le golfe Persique, il peaufine sa condition physique grâce à des séances d’entraînement en salle. Il travaille notamment à donner du tonus à ses capacités cardio-respiratoires, accompagné d’exercices musculaires légers.

Son arrivée à Dubaï est prévue pour le 2 mars. Il aura entre cinq et six jours pour s’adapter au climat désertique et pour tenter de recréer la chimie avec ses coéquipiers. «Ce sera un bon défi à plusieurs niveaux. Il faudra boire beaucoup d’eau. On passera du -30 degrés Celsius au +30», révèle le seul québécois sur l’équipe. 

Le titre de champions à sa portée

En participant à une compétition d’envergure mondiale, les intentions du Suttonnais sont claires. «Je veux qu’on se rende à la finale. Après, tout peut arriver», évoque-t-il. La série «Grand masters» regroupe neuf équipes et quatre d’entre elles pourraient se démarquer, selon Beauregard. Le Canada, les États-Unis, l’Allemagne et le Japon font en effet partie des formations qui peuvent aspirer aux grands honneurs.

Pour celui qui vient tout juste d’avoir quarante ans, cette compétition pourrait constituer l’ultime chance d’inscrire son nom dans l’histoire. L’âge moyen des joueurs est d’environ 27 ans. La catégorie «Grand masters» est réservée aux 30 ans et plus. «C’est un sport qui se joue à haute vitesse. Nous courrons 40 % plus qu’au soccer. À force de se lancer un peu partout, le corps en vient à être hypothéqué», mentionne celui qui en sera à sa cinquième compétition du genre depuis 1996. 

Petit lexique de l’ultimate

-A vu le jour à la fin des années 1960

-Le but: marquer des points en attrapant le disque dans la zone des buts

-Est disputé sur une surface gazonnée de la dimension d’un terrain de football (deux équipes de 7), sur la plage ou à l’intérieur sur un terrain de handball, à 5 contre 5

-Une équipe compte une quinzaine de joueurs

-Le lancer du disque (frisbee) de 175 grammes peut atteindre des distances d’une vingtaine de mètres selon les lanceurs