Des eaux-de-vie produites dans Brome-Missisquoi

Afin de maximiser l’utilisation du raisin et faire rayonner davantage la Route des Vins, l’organisme Vignobles Brome-Missisquoi travaille actuellement sur un projet de coopérative de distillerie, une première au Canada.

 

 

L’implantation d’une distillerie permettra de produire des eaux-de-vie, en plus d’enrayer le supressurage des marcs et des lies, pour ainsi améliorer la qualité du vin.

 

 

«Environ 30 % de ce que nous récoltons doit être jeté dans les champs. En utilisant les résidus de production des vignobles de la région, on propose ainsi des nouveaux produits de fort calibre et très attrayants, tout en s’inscrivant dans la démarche du développement durable», fait observer Denis Paradis, président de Vignobles Brome-Missisquoi.

 

 

La commercialisation de tels produits, ajoute M. Paradis, devra cependant se faire en accord avec la réglementation en cours.

«On aimerait que tout soit réglé d’ici cet automne. C’est un peu serré dans le temps, mais pas impossible», lance-t-il.

 

 

Denis Paradis souligne par ailleurs que Vignobles Brome-Missisquoi mettra davantage d’ampleur sur la promotion des valeurs environnementales respectées par les vins de la région. Les vignerons suivent d’ailleurs les conseils et directives du Dura-Club, un organisme spécialisé dans l’agriculture durable.

 

 

«Lorsqu’on dit aux gens que nous utilisons cinq fois moins de fongicides et de pesticides que l’ensemble des autres producteurs de vins, ils sont surpris. Nous devons miser davantage sur cet atout. Le fait d’acheter localement contribue d’ailleurs à réduire la production de gaz à effet de serre causés par le transport», allègue-t-il.

 

 

Un symposium réussi

 

 

M. Paradis se montre par ailleurs fort emballé du succès du premier Symposium sur l’industrie du vin parrainé par Vignobles Brome-Missisquoi. Plus de 100 personnes ont assisté à l’événement, tenu à l’hôtel St-Martin, à Bromont.

 

 

«La programmation était très diversifiée et les échanges ont été enrichissants. Plusieurs thèmes ont été abordés, dont la commercialisation et la distribution, ainsi que l’importance de choisir un bon site pour la vigne. C’est une expérience qu’il faudra répéter annuellement», conclut-il.