Des logements accessibles à Granby

Parfois, il ne suffit que d’une simple rampe de quelques pieds ou encore d’ajouter un bouton pour l’ouverture des portes afin qu’un logement devienne accessible pour les personnes à mobilité réduite. Dans le but de sensibiliser les propriétaires et de concevoir un répertoire d’endroits accessibles, la Dynamique des handicapés de Granby et région lance le programme «Chez soi, sans limites».

 

À vue de nez, la coordonnatrice de la Dynamique Martine Bédard estime qu’environ 5% des logements de Granby sont adaptés, 5% sont accessibles et 5% sont à moitié accessibles, ce qui veut dire que soit l’immeuble, soit l’appartement ne l’est pas.

 

Un logement adapté est totalement conçu pour accueillir une personne à mobilité réduite. Cela signifie, par exemple, que les espaces de circulation sont plus larges, la salle de bain est munie de barres d’appui et que le fauteuil roulant peu s’approcher sous le lavabo.

 

Rassurez-vous, la Dynamique n’en demande pas tant aux propriétaires granbyens. On parle plutôt d’un répertoire de l’accessibilité. Simplement de petites modifications qui facilitent la vie de tout le monde. Il peut s’agir de personnes âgées, de femmes enceintes ou papas avec poussettes, ou même de simples malchanceux en béquilles pour quelques semaines.

 

«On veut les sensibiliser à la facilité des changements à faire, leur dire que ça favorise le maintien à domicile, l’autonomie, le développement durable et que ça améliore la qualité de vie», explique Martine Bédard rencontrée dans son bureau de La Ruche.

 

La coordonnatrice de la Dynamique rappelle aussi qu’un logement accessible ou adapté représente un avantage pour le propriétaire, car cela lui assure des locataires stables. «Quand t’as la chance d’avoir un logement adapté, tu ne vas pas déménager!», lance Mme Bédard.

 

Celle-ci souligne aussi que les données démographiques constituent un argument supplémentaire. «À long terme, on sait que le vieillissement de la population va être très fort à Granby», mentionne-t-elle.

 

Pour aider l’organisme à concevoir son répertoire, Granby lui verse 14 000$ sur trois ans, Municipalité amie des aînés ajoute 12 500$ sur trois ans et l’Office des personnes handicapées du Québec complète le financement avec une contribution de 8 000$.

 

Lente progression
Aline Fredette est chargée de projet pour réaliser la base de données du répertoire informatisé des logements accessibles. Celle-ci dit avoir effectué près de 300 appels téléphoniques et rejoint environ 150 propriétaires. Du lot, une soixantaine ont accepté de recevoir la documentation pour rendre un logement accessible.

 

Il faut savoir que le programme ne s’adresse qu’aux immeubles qui comptent trois marches ou moins.

 

Jusqu’à maintenant, une douzaine de propriétaires ont répondu au questionnaire qui permet de procéder au diagnostic des logements. Environ 25 immeubles auraient été évalués par leur propriétaire.

 

Pour le moment, Mme Fredette ne s’inquiète pas trop du faible nombre d’immeubles enregistrés dans la base de données, alors que le lancement de la campagne devrait permettre de recruter d’autres propriétaires. Celle-ci rappelle cependant qu’il faut une masse critique de propriétaires’inscrits afin de permettre une recherche efficace dans le répertoire électronique.