Les conservateurs de Brome-Missisquoi espèrent séduire les Québecois

Peter White, un militant conservateur de longue date, s’inquiète depuis longtemps de la faible popularité de son parti au Québec. Le président sortant de l’Association du Parti conservateur de Brome-Missisquoi est l’instigateur d’une vaste campagne de charme afin de redorer l’image de leur chef Stephen Harper et de leur formation politique.

 

Lors de l’assemblée générale annuelle des troupes de Brome-Missisquoi, samedi dernier à l’Auberge West Brome, M. White a présenté «Opération 60» (un siège de plus que les 59 obtenus par le NPD aux dernières élections), un plan de relance pour l’ensemble de la province.

 

II rappelle que depuis l’élection de Stephen Harper comme chef du parti, en 2004, le nombre de comtés n’a jamais dépassé le cap des dix députés. Lors du dernier scrutin fédéral, ce nombre a baissé à cinq.

 

«Je suis convaincu que, à moins que nous ne prenions des mesures draconiennes, notre performance au Québec en 2015 ne sera guère meilleure que celle de 2011. Et dans Brome-Missisquoi, nous risquons de tomber en bas du seuil de 10 % du vote, qui nous permet de recevoir d’Élections Canada le remboursement d’une partie de nos dépenses électorales», fait remarquer M. White.

 

Ce dernier se montre toutefois confiant face à l’avenir. Il croit que les troupes  conservatrices peuvent regagner le cœur des Québécois, comme Brian Mulroney l’a fait durant les années 80.

 

«M. Mulroney, qui parlait bien français et qui connaissait très bien le Québec, était vraiment populaire à travers la province. Ce n’est bien sûr pas la même réalité avec M. Harper, mais on peut arriver à de très bons résultats s’il travaille son image. Il doit être plus visible et réellement échanger avec les Québécois», confie M. White au journal Le Guide.
Peter White croit par ailleurs que pour espérer l’emporter dans Brome-Missisquoi, le candidat conservateur doit tenir une campagne électorale quasi permanente.

 

«Heward Grafftey, qui a gagné sept élections dans le comté, était très près des gens. Même chose pour Christian Ouellet, l’ancien député du Bloc québécois pour qui j’ai du respect», fait-il remarquer, ajoutant que les Conservateurs ont présenté quatre candidats différents en quatre élections.

 

Peter White croit toujours que le parti a un programme solide, avec des valeurs traditionnelles (foi dans les institutions démocratiques, plus grande autosuffisance des individus, etc.) qui peuvent rejoindre les Québécois. Mais à condition de bien les mettre en valeur, précise-t-il.

 

«Je suis également convaincu que les valeurs socialistes, collectivistes et en faveur d’un gouvernement intrusif du NPD sont très loin des valeurs fondamentales de la plupart des Québécois», conclut-il.