Regain immobilier à Farnham

Les acheteurs de maison ont confiance en l’avenir malgré la morosité économique. D’ailleurs, le marché immobilier à Farnham reprend de la vigueur depuis le début de l’année. Les transactions pour les mois de janvier et février ont bondi de 43% comparativement à l’an dernier pour ce secteur de Brome-Missisquoi révèlent des données obtenues par l’Avenir  et Des Rivières. Des chiffres qui laissent présager une bonne année immobilière pour les acheteurs et les courtiers, estiment des spécialistes.

 

Au cours des deux premiers mois de 2012, dix résidences de Farnham ont changé de main selon les statistiques résidentielles MLS. Pour la même période l’an dernier, seulement sept transactions avaient été conclues dans cette localité.

 

Le regain immobilier à Farnham, comme partout ailleurs en province, s’explique par plusieurs facteurs, soutient la Fédération de la chambre immobilière du Québec (FCIQ).

 

«C’est beaucoup en raison des taux d’intérêt qui sont à leur plus bas niveau en 60 ans. Quant au contexte économique, ce n’est rien de spectaculaire, mais on n’est pas non plus en récession. Il y a une croissance modérée. Et la confiance des consommateurs va au gré des nouvelles. Dernièrement, il y a eu de meilleures nouvelles du côté de l’économie américaine et le consommateur a repris un peu confiance», juge Paul Cardinal, directeur analyse du marché à la FCIQ.

 

L’amélioration du bilan démographique au fil des dernières années au Québec (près de 43 000 nouveaux arrivants en 2010 selon l’Institut de la statistique du Québec) alimente aussi le marché immobilier.
Dans sa boule de cristal, la FCIQ prévoit une légère augmentation de 2% du nombre des ventes en 2012, soit environ 79 000 transactions.

 

Marché d’acheteurs
Avec l’arrivée hâtive du printemps, les acheteurs potentiels se sont remis à la recherche de la perle plus tôt cette année. «Le marché est bon. Nous sommes présentement dans la meilleure saison de l’année», affirme Bertrand Naud, des Immeubles Bélanger Naud.

 

D’après l’agent immobilier, le marché des premiers acheteurs d’une propriété se porte bien par les temps qui courent. L’exode vers les banlieues éloignées du Grand Montréal profiterait à Farnham.

 

«Les gens arrivent de plus en plus de la Rive-Sud et recherchent la tranquillité et la proximité. Le coût moins dispendieux pour acquérir une résidence est aussi un facteur qui joue en faveur de Farnham», déclare Bertrand Naud.

 

Par ailleurs, avec la multiplication des projets immobiliers à Farnham depuis les dernières années, le marché de la revente tire profit à son tour de la manne.

 

«Il y a beaucoup de maisons à vendre et c’est un réel marché d’acheteurs. Ça fait 25 ans que je fais de l’immobilier et je n’ai jamais vu autant de maisons à vendre dans le secteur», mentionne Suzanne Durivage, des Immeubles Durivage.

 

Ailleurs en région
Le marché de la revente a roulé à un train d’enfer en région. La vague immobilière s’est toutefois estompée à la fin de 2011. Selon les statistiques résidentielles MLS, 91 maisons unifamiliales ont été vendues entre octobre et décembre dernier à Granby. Une chute de 10% comparativement à la même période en 2010.

 

Quant au prix médian d’une résidence transigée, il s’est établi à 185 000$ (+5%). Les vendeurs ont dû également faire preuve de patience puisque le délai de vente moyen a fait un bond de 34% pour s’établir à 120 jours.
Du côté de Waterloo, le nombre d’inscriptions sur le site web centris.ca a diminué de 27% au 4e trimestre de 2011. À Bromont, le secteur de la revente se porte à merveille s’est bien comportée avec 49 ventes répertoriées entre octobre et décembre 2011 (+69%). Même constat à Cowansville et Farnham où une vingtaine de résidences ont changé de propriétaire.