Une piste cyclable Granby-Farnham entièrement pavée ?

Le conseil municipal de Farnham veut maximiser les retombées du passage de la route verte en plein cœur de son territoire. Il mise sur le pavage de la piste cyclable existante (la Montérégiade) et l’aménagement de circuits urbains.

 

 

L’administration Hüsler réclame le pavage de la Montérégiade est, entre Farnham et Granby, depuis plus d’un an.

 

«Le conseil municipal estime que la popularité de l’Estriade, une piste cyclable qui assure le lien entre Granby et le lac Waterloo, tient en bonne partie à la qualité de ses infrastructures (surface asphaltée). Nos élus croient qu’une piste pavée entre Farnham et Granby pourrait générer des retombées importantes pour l’ensemble de la région en attirant encore plus de cyclistes», explique le directeur général de la municipalité, François Giasson.

 

La Ville de Farnham a fait des approches auprès de la MRC de Brome-Missisquoi pour tenter d’obtenir du financement pour le pavage d’une partie de la Montérégiade à même le Fonds du pacte rural.

 

«Notre demande avait alors été refusée, car les infrastructures en loisirs n’étaient pas admissibles à l’enveloppe du Fonds du pacte rural», prend soin de rappeler M.Giasson.

 

Or, la MRC de Brome-Missisquoi a revu les critères d’admissibilité du Fonds du pacte rural, il y a quelques jours, de façon à permettre aux municipalités de soumettre des demandes d’aide financière pour leurs infrastructures de loisirs.

 

«Au départ, nous avions été trop larges dans l’attribution des fonds. Nous avons donc resserré les critères, mais ça excluait carrément certaines municipalités du partage des fonds disponibles. Voilà pourquoi nous avons jugé bon de revoir notre politique. C’est un peu un retour de balancier», explique le préfet de la MRC, Arthur Fauteux.

 

Ce dernier laisse entendre que la requête de la Ville de Farnham a été prise en considération quand la MRC a décidé de revoir les critères d’admissibilité.

 

«La demande de Farnham nous a inspirés. Il n’y a encore rien de garanti pour le pavage de la piste cyclable, mais le projet est davantage conforme aux exigences du comité de sélection qu’il pouvait l’être l’an dernier», précise-t-il.

 

Autres partenaires

Le DG de la Ville de Farnham rappelle que la piste cyclable s’étend sur le territoire de plusieurs municipalités de la région, regroupées au sein de différentes MRC, dont Sainte-Brigide (Haut-Richelieu), Ange-Gardien (Rouville) et Saint-Alphonse-de-Granby (Haute-Yamaska). La facture du pavage de la voie cyclable pourrait donc être répartie entre divers intervenants.

 

«Saint-Alphonse est prête alors que Ange-Gardien, où l’on retrouve un important camping, a démontré une belle ouverture d’esprit. Sainte-Brigide n’a pas encore été consultée», résume M.Giasson.

 

Même si les études de faisabilité restent à faire, la Ville de Farnham a déjà une bonne idée du coût du projet.

 

«Les firmes que nous avons consultées laissent entendre que les travaux d’asphaltage pourraient coûter près de 40 000$/ km, incluant la mise en forme et la réparation des ponceaux. Le tronçon est de la Montérégiade délimité par Farnham et Granby, doit bien faire 21 ou 22 km. Faites le calcul!», poursuit le directeur général.

 

Ce dernier laisse entendre que l’organisme Sports Loisirs Montérégie pourrait aider les instigateurs du projet à trouver du financement. Il en va de même avec les députés provinciaux de chacun des comtés concernés.

 

«Ce qu’on attend de Pierre Paradis ou de Sports Loisirs Montérégie, c’est qu’ils nous ouvrent des portes», ajoute M. Giasson.

 

Le directeur général de Farnham estime que le lien ferroviaire entre Farnham et Saint-Hyacinthe, via Ange-Gardien et Saint-Pie, pourrait offrir une belle opportunité de développement pour le réseau cyclable dans l’hypothèse où la compagnie Montréal, Maine & Atlantic, propriétaire des infrastructures, décidait de s’en départir.

 

«Toutes les avenues de développement touristique doivent être explorées», insiste M.Giasson.