Une Cowansvilloise insatisfaite des soins de santé dans la région

Diagnostiquée d’un cancer du colon en juin dernier, Linda Patten affirme faire face à un manque de coordination entre l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins (BMP), le CSSS La Pommeraie et Info Santé, en plus de se dire victime de mépris du personnel d’accueil

Dans une lettre envoyée au quotidien anglophone The Record, Mme Patten décrit les lacunes qui subsistent au sein du système de santé. Elle se désole notamment de voir à quel point les hôpitaux ne sont pas synchronisés avec les CLSC. Ayant résidé quelques années en Ontario, elle se demande pourquoi l’exemple ontarien n’est pas suivi.

«Chaque fois que je vois un nouveau docteur, je dois lui expliquer mon historique de traitements et je dois attendre, si j’ai fait mes tests dans un autre centre hospitalier, le transfert des résultats qui prend parfois beaucoup de temps. Les gens meurent pendant cette attente», relate la patiente, qui suit des traitements de chimiothérapie aux deux semaines.

Mais là où le bât blesse davantage, explique Linda Patten, c’est lorsqu’il est question d’obtenir des services d’urgence avec la ligne Info Santé. Un soir, alors qu’elle revenait d’un traitement de chimio, Mme Patten affirme avoir dû appeler le 811 pour s’assurer que son Port-a-Cath (cathéter implanté dans une voie veineuse centrale injectant les médicaments chimiothéarapeutiques) était bien installé. Étonnamment, l’infirmière préposée aux renseignements ne savait pas de quoi il s’agissait.

«J’ai perdu patience, la fille me demandait d’épeler Port-a-Cath et n’a jamais pu trouver ce que c’était. Elle m’a alors référé au CSSS La Pommeraie et bien que j’aie appelé vingt minutes avant la fermeture, il n’y avait personne pour répondre», dénonce Mme Patten.

Manque de professionnalisme

La goutte qui a fait déborder le vase est le manque d’empathie de certains préposés contre lesquels Mme Patten dit s’être butée. Un message laissé sur sa boîte vocale en son absence pour reporter une colonoscopie attendue depuis plus de trois ans l’a profondément choquée.

«Ça ne se fait tout simplement pas de laisser un message de la sorte, alors que j’étais simplement partie faire une commission. Le pire, c’est qu’en rappelant, j’ai dû attendre 40 minutes avant d’avoir la ligne pour me faire dire que je n’avais qu’à être présente lors de l’appel. On ne voulait pas m’entendre, la réceptionniste s’est montrée très rude au téléphone», déplore Mme Patten,  qui s’étonne également qu’une fois sur deux, les infirmières du CSSS ne portent pas de gants lorsqu’elles font un vaccin.

Questionnée sur ces incidents par JournalLeGuide.com, Constance Noiseux, coordonnatrice des services ambulatoires de première ligne au CLSC de Cowansville, précise que le processus d’embauche du personnel d’accueil de l’hôpital BMP et du CSSS La Pommeraie est très balisé. En ce qui concerne le port du gant lors de la vaccination, il n’est pas obligatoire. L’infirmière le fait pour se protéger, cela n’occasionne aucun préjudice au patient si elle n’en met pas.