Dur lendemain olympique pour Charles Francis

Après avoir vécu son rêve olympique, à Londres, l’été dernier, Charles Francis pense à Rio 2016. Sa deuxième participation au plus grand événement sportif de la planète s’annonce toutefois ardue. Malgré de bonnes performances, les commanditaires ne se bousculent pas aux portes pour le soutenir. L’aventure brésilienne est loin d’être en poche pour le nageur cowansvillois.

Alors que tous les yeux sont tournés vers les prochains Jeux olympiques d’hiver présentés l’an prochain à Sotchi, des centaines d’athlètes canadiens ont déjà entamé leur entrainement pour le rendez-vous estival de Rio 2016. De retour d’un camp d’entraînement tenu à Orlando, en Floride, le nageur Charles Francis se concentre sur sa discipline.

Quant à la recherche des dollars sportifs et des renouvellements d’ententes avec les partenaires financiers, c’est l’affaire de sa mère, Diane Francis.

«Toutes nos ententes de partenariats se terminaient avec les J.O. de Londres. Maintenant, nous repartons du début et c’est mal parti(…). C’est un peu décourageant», explique Diane Francis, qui organise activement, depuis plusieurs années, des collectes de fonds afin de réaliser le rêve de son fils.

D’ici les prochaines années, les Francis devront mettre les bouchées doubles pour trouver les fonds nécessaires pour assurer la pérennité de la carrière olympique du jeune Cowansvillois.

Pour subvenir à ces dépenses, le duo mère et fils doit récolter la somme approximative de 10 000$ par année, et ce, sur une période de quatre ans. «Certaines personnes nous font part de leurs intérêts, mais rien n’est conclu. Je ne croyais pas que ce nouveau défi serait aussi difficile», avoue Mme Francis.

Pour l’instant, l’olympien doit se restreindre dans le choix de ces camps d’entrainement qui se déroule généralement en Europe. «Dès le début de la carrière de Charles, je lui ai promis de l’aider à atteindre ses rêves, même si mes moyens financiers ne sont pas suffisants. Nous vivons quotidiennement beaucoup d’insécurité à cause de ce fardeau financier, mais nous sommes tout de même heureux au final, suite à l’aboutissement de nos objectifs», confie Diane Francis.

 

Athlète, un emploi à temps plein

Pour garder la forme et atteindre ses objectifs, Charles Francis s’entraine plus de 30 heures par semaine. Son horaire du temps ne lui permet pas de travailler à temps plein et d’économiser l’argent nécessaire pour vivre et subvenir aux dépenses reliées à son rythme de vie d’athlète olympique.

Avec un diplôme en gestion hôtelière de l’ITHQ de Montréal en poche, l’olympien aurait bien aimé mettre ses expertises en pratique à titre de serveur dans un restaurant. Malheureusement, rares sont les restaurateurs qui engagent un athlète, disponible quelques heures par jour. «Je coache l’équipe de natation du Collège Maisonneuve. Ces entraînements totalisent cinq heures (de travail) par semaine. C’est la meilleure option qui s’est offerte à moi», explique Charles Francis.

La campagne de financement est loin d’être terminée. Ce dernier est conscient du défi qui l’attend. Optimiste, il souhaite s’associer avec un commanditaire important, ce qui simplifierait les recherches de dons au cours des prochaines années.

«Ma mère travaille sans relâche pour trouver des fonds. Elle organise plusieurs événements tels que des Spin-O-thon en collaboration avec le gym Énergie Sud et des journées de levée de fonds aux glissades d’eau à Bromont. Nous allons refaire ce genre d’activités, mais cette année, nous souhaitons trouver un commanditaire majeur afin d’alléger un peu la tâche de Diane», soutient l’athlète.

La communauté est invitée à donner un don via le site web de Charles au www.francisnatation.com. Cette année, un lien sécurisé PayPal permet aux donateurs de «donner» en toute sécurité.