Mairie de Brigham: Steven Neil quitte, Normand Delisle se lance

Steven Neil, maire de Brigham depuis 1999, ne se représentera pas aux prochaines élections municipales. Pour l’homme politique, l’heure de prendre une pause a sonné. À ce jour, le conseiller municipal Normand Delisle est le seul à briguer la mairie afin d’assurer une belle continuité.

Steven Neil avait annoncé ses intentions il y a un an aux gens de l’hôtel de ville, à son entourage et aux membres de sa famille.

Le père de famille, qui est également agriculteur, admet que des citoyens lui ont demandé de se représenter, mais cette fois, il a résisté.

«C’est sûr que chaque quatre ans, les gens m’en parlent et me demandent de me représenter, mais j’avais prévu faire deux mandats, et là, j’en ai fait deux de plus! C’est le temps de prendre une petite pause», confie-t-il à JournalLeGuide.com.

C’est en apprenant cette nouvelle que le conseiller Normand Delisle, qui a été élu en même temps que M. Neil, en 1999, a décidé de tenter le coup.

Il en a discuté avec plusieurs citoyens et collègues conseillers, et les réactions étaient toutes favorables.

«Disons qu’avec le départ de Steven, ça prend une relève, et c’est l’idéal quand la relève est déjà en place. On a une expertise des dossiers, et ça permet une belle continuité», souligne le propriétaire de la bleuetière Les Delisle depuis 33 ans.

À ses yeux, il était impératif d’obtenir le feu vert de la part de Steven Neil avant de déposer officiellement sa candidature, ce qu’il a fait lundi dernier.

«Par politesse, je lui ai parlé de mes intentions, étant donné que je l’ai assisté durant toutes ces années-là. C’est pour ça que je lui ai demandé de signer mon bulletin de candidature en premier!», lance le retraité d’IBM Bromont.

Poursuivre le bon travail

Parmi les dossiers importants à traiter à Brigham, Normand Delisle énumère les problèmes d’eau potable dans un secteur de la municipalité, les inondations dans un autre ainsi que l’amélioration d’infrastructures municipales.

«Il faudrait aussi tenir un regard sur le train et les matières dangereuses qui se promènent sur le chemin Coveduck», dit-il.

Sinon, dans l’ensemble, M. Delisle considère que les choses vont relativement bien dans sa municipalité rurale de 2500 habitants.

«Depuis notre arrivée au conseil municipal, on a fait passer la dette de 750 000$ à un surplus du même montant. Pour une petite municipalité, c’était beaucoup! On est passé du pire au meilleur, et le bilan financier de la municipalité est en bonne position grâce à Steven et aux conseillers», fait valoir l’aspirant maire, qui a également travaillé en tant que consultant en gestion des approvisionnements.

Par tradition, les membres du conseil municipal de Brigham n’ont jamais formé d’équipe proprement dite. Les élus se présentent de façon indépendante.

«Ici, on est associé à un numéro de district, mais les conseillers n’ont pas de secteur défini. On est responsables de toute la municipalité. Ça peut éviter quelques frictions», croit M. Delisle.

«Il y a sept personnes au conseil: le maire et les six conseillers. Ça peut devenir un monstre épouvantable quand tout le monde part sur son bord, enchaîne-t-il. Quand on va dans la même direction, on peut faire de belles choses, et moi, avec mon expertise et mon expérience, c’est ce que je souhaite.»

Si aucun autre candidat ne se lance dans la course, Normand Delisle deviendra maire de Brigham par acclamation le 4 octobre.