Le Centre d’action bénévole achète son établissement

ACHAT. Le Centre d’action bénévole (CAB) de Cowansville se porte acquéreur du bâtiment dans lequel il tient ses activités depuis quelques années déjà. Cette acquisition permettra à terme au CAB de pouvoir investir ce montant dans une autre dépense que le loyer.

«Ça faisait plusieurs années que c’était un désir des membres qu’on ait notre bâtisse, qu’on soit autonomes, qu’on arrête de payer un loyer et qu’un jour la maison soit finie de payer puis qu’on puisse mettre l’argent ailleurs, a déclaré la présidente de l’organisme, Amélie Fournier. Dans le fond, dans la dernière année, la bâtisse qu’on a achetée appartenait à la fondation Seven Church, qui est propriétaire aussi de l’église Emanuel. Elle désirait vendre la bâtisse, ça nous a poussés à nous poser des questions et à prendre des décisions plus rapidement.»

La transaction entre le CAB et la Fondation Seven Church s’est conclue le 31 janvier.

«On a regardé toutes les options en ville, a indiqué Mme Fournier. C’est sûr que le coût, c’était un facteur important, mais aussi l’espace. On ne voulait pas se limiter nécessairement au minimum de pieds carrés requis. La meilleure option, c’était la bâtisse qu’on achetée parce que le terrain est grand en plus. Ça nous donne des possibilités de développement dans le futur. Ça va être un investissement pour le Centre d’action bénévole. On va fêter bientôt notre 50e anniversaire. Si ça avait été une décision qui avait prise il y a 50 ans [d’être propriétaire], la maison serait déjà payée et la subvention servirait à payer d’autres choses que le loyer.»

Le CAB était situé sous la rue Principale, tout juste à côté du Centre commercial Domaine du Parc, avant de déménager.

«À l’époque, le Centre d’action bénévole était situé sous la rue Principale où il y avait la bibliothèque et on avait été relocalisés dans des bureaux à l’église, de façon temporaire, a relaté Mme Fournier, qui était employée du CAB avant d’ouvrir son propre commerce, L’Atelier de Récup, et revenir au CAB en tant que présidente du conseil d’administration il y a environ deux ans. On est restés là un an et demi à peu près. Nos activités avaient emménagé au sous-sol. En déménageant nos bureaux à côté, on a pu conserver ça pour que ça évite de déplacer et que les gens se frappent le nez à une porte fermée et nous cherchent.»

En étant propriétaire de la bâtisse, le CAB pourra éventuellement avoir droit à des subventions pour des rénovations. En ce moment, la majorité de son financement provient du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Centre communautaire

Le Centre d’action bénévole était depuis deux ans sur un dossier de centre communautaire à Cowansville.

«Par contre, le projet s’est modifié en cours de route, parce qu’un centre communautaire, c’est un gros projet, ça prend la collaboration de plusieurs organismes, a affirmé Amélie Fournier. Étant donné qu’on a tous les mêmes enjeux du côté financier, c’était difficile de trouver l’adéquation entre le budget que ça aurait pris pour développer et le budget que les organismes pouvaient fournir.»

Malgré l’achat de l’immeuble de la rue Principale, le projet de centre communautaire n’est pas sur la glace.

«On porte toujours le désir du projet de centre communautaire, a soutenu Mme Fournier. De la façon que ça va se faire, ça va se dessiner sans doute dans les prochaines années. Les organismes sont au courant de notre intérêt à collaborer là-dessus. Ce sera d’évaluer les possibilités, encore une fois, une question de fonds et pour ce qui est de la Ville, ce qui est permis de construire.»

Départ de l’actuel DG

Le directeur général du CAB, Dimka Bélec, quittera ses fonctions lors de l’assemblée générale de juin prochain. Le Centre d’action bénévole est donc à la recherche d’un remplaçant.

«Avec une nouvelle direction, une nouvelle bâtisse, on se rencontre en février pour parler de notre vision pour les trois à cinq prochaines années, a ajouté Amélie Fournier. Il y a de beaux projets qui vont s’en venir.»