Des citoyens lancent un plaidoyer aux élus de la région concernant les tarifs des sentiers de Bromont

SENTIERS. Un groupe d’une vingtaine de citoyens non résidents de Bromont interpelle des élus de la région pour critiquer les nouveaux tarifs imposés pour l’accès aux sentiers de Bromont, adoptés cette année. Le regroupement Pour une région inclusive indique qu’il n’est pas contre la tarification, mais qu’il trouve plutôt exorbitants les coûts considérant que l’accès aux sentiers est gratuit pour les Bromontois.

Pour un adulte non résident, le laissez-passer annuel pour l’accès aux sentiers pour du vélo de montagne, de la randonnée pédestre et de la course est de presque 120 $. Pour la randonnée et la course uniquement, le montant s’élève à un peu plus de 50 $.

«On peut laisser couler les choses et se dire que c’est la normalité dans un contexte d’utilisateur-payeur, mais on a commencé à réfléchir un peu et faire un comparatif avec d’autres situations dans Brome-Missisquoi, déclare l’un des signataires de la lettre, Pierre Boucher. On trouvait qu’il y avait comme une espèce de clivage qui se faisait. On trouvait important que nos élus soient informés qu’il y a un certain groupe de citoyens qui n’étaient pas nécessairement en accord avec ce virage-là que semblait prendre la Ville de Bromont.»

Le regroupement soutient que la lettre est la première étape pour faire connaître son mécontentement. Au moment de mettre sous presse, l’initiative est restée lettre morte, à l’exception du bureau de la députée provinciale Isabelle Charest qui a indiqué qu’il ne se mêlerait pas des enjeux municipaux.

«Ces sentiers-là sont parfaits pour la famille, ils sont de bonne longueur, près de chez nous, affirme M. Boucher. Là, on arrive avec une politique où les citoyens de Bromont, ça ne leur coûte pas un sou, et de notre côté, ce sont de bons montants quand on compare à d’autres, c’est hors de prix un peu.»

Le regroupement s’inquiète que l’instauration des tarifs mène à un effet d’entraînement pour les autres infrastructures de plein air de la région.

«Est-ce que c’est la nouvelle façon de faire de Brome-Missisquoi, où chaque municipalité va tirer sur la couverte? se questionne M. Boucher. Est-ce que le Centre de la nature de Cowansville va devenir aussi un lieu payant? On ne voudrait pas non plus que Brome-Missisquoi devienne une région où on paie tout le temps pour des infrastructures auxquelles on a droit et auxquelles le payeur de taxes a contribué. On veut qu’il y ait une accessibilité pour les jeunes familles à tout ce qui est infrastructures de plein air et de randonnée dans le coin.»

Rappelons que la Ville de Bromont a fait l’acquisition du parc des Sommets pour un montant supérieur à 8 M$, financé aux deux tiers par Québec et Ottawa.

«On s’attendait un jour ou l’autre à avoir une tarification parce que ce sont des sentiers qui sont bien entretenus, mais pas la proportion qui a été annoncée, déplore M. Boucher. On passe de zéro à beaucoup. On peut comprendre que les Bromontois ont payé un bon montant, mais de là à ce qu’ils ne paient rien. Je pense que les gens de Bromont veulent être inclusifs, mais la politique qui a été annoncée, on dirait que ce n’est plus le cas.»