Une artiste basée à Sutton publie un conte bilingue pour enfants

LITTÉRATURE. Ça aura pris plus de 25 ans entre l’écriture et la parution, mais l’artiste passionnée par le langage corporel des chevaux, Cristiane Pravaz, a finalement lancé son conte bilingue pour enfant, intitulé La petite fourmi.

Rencontrée à son atelier basé au Domaine Avalon à Sutton, l’artiste, qui est également cheffe peintre au cinéma, a délaissé le temps d’un moment les chevaux pour la conception de son conte. Un conte qui aura mis du temps avant d’être ultimement publié.

«C’est une histoire pour développer la bonté, la générosité, explique Mme Pravaz. C’est une petite histoire qui a été refusée pendant des années parce qu’elle ne contenait pas de mal. En fait, on me disait qu’il devait y avoir du bien et du mal pour les enfants et que puisque les dessins sont faits avec du sépia, ce n’était pas bien. Il y a eu une évolution avec le temps, je ne sais pas, l’empathie est devenue à la mode. Les gens ont commencé à considérer un peu plus le travail sur soi. C’est un petit conte bilingue. C’est une formule moins courante que ce qu’on a l’habitude de voir pour les enfants, surtout ici, où justement le bilinguisme fait partie de notre culture.»

L’histoire avait été écrite en 1994, mais récemment, un couple d’amis qui gèrent une maison d’édition ont trouvé intéressante l’idée de Mme Pravaz.

«Mon amie m’a dit que les dessins, elle les aimait bien, elle m’a demandé de lui passer les textes pour les lire. Finalement, elle m’a dit qu’elle avait un réel coup de cœur. Elle m’a dit qu’elle allait me le traduire et faire la mise en page.»

Le conte est actuellement disponible dans plusieurs librairies de la région. Il est également à la librairie Michel-Fortin de Montréal et à une librairie francophone de Winnipeg, au Manitoba. Mme Pravaz est aussi en discussion avec des libraires de Lyon, en France, sa ville natale.

Cheval

Cristiane Pravaz est passionnée par les chevaux depuis sa tendre enfance.

«Les chevaux sont dans ma vie depuis que je suis toute petite, mais j’ai eu un grave accident à l’âge de 15 ans qui m’a complètement éloignée de tout ce qui était sportif, raconte-t-elle. Par la suite, j’avais une trentaine d’années quand je suis retournée dans une écurie où l’odeur m’a rappelé que je n’étais pas capable de m’en passer! J’ai repris tranquillement. C’est en arrivant ici il y a une vingtaine d’années où je me suis vraiment remis à cheval vraiment.»

Ce qui captive particulièrement Mme Pravaz, c’est le langage corporel de ces animaux.

«J’ai mon propre cheval. C’est aussi une des raisons pour laquelle j’habite ici [au Domaine Avalon], c’est clair! Je suis passionnée en effet par les chevaux, par leur langage corporel et par leur liberté, ce qu’ils sont capables de nous apprendre avec leur perception de l’univers. C’est un peu le mien qui m’a amenée à surtout peindre des chevaux.»

Mme Pravaz a d’ailleurs passé quelque temps dans une réserve de chevaux sauvages pour les observer en liberté, sur lequel sa dernière série de peintures est basée.

«Ils ont une intelligence émotionnelle aussi puissante que notre intelligence pratique qui est en train de détruire la planète. Les chevaux vont s’exprimer par la queue, par les oreilles, par les muscles, par des mouvements de tête, des façons de se regarder, de bouger.»

L’atelier de l’artiste est actuellement ouvert sur rendez-vous. Les intéressés peuvent la contacter sur Facebook à la page Art of Paint.