Des autobus sillonneront Bromont dès le 31 juillet

TRANSPORT. La Ville de Bromont a procédé au dévoilement de MOBi, son projet-pilote de transport collectif qui débutera le 31 juillet prochain et se poursuivra jusqu’au 11 octobre. Deux parcours sont proposés aux utilisateurs du service, qui sera gratuit pour toute la durée du projet-pilote.

« C’est un projet réfléchi, qui est solide et qui va répondre aux besoins de la population, a déclaré le maire de Bromont, Louis Villeneuve. On a fait preuve de détermination et on veut démontrer que la mobilité durable, c’est possible en région, pas juste dans les grandes villes. On espère que ça va faire des petits. »

Pour que le projet puisse aller de l’avant, les utilisateurs devront être au rendez-vous.

« Ce que j’aimerais, c’est que les gens s’approprient le service et, qu’à la fin de l’été, on fasse le décompte et on se dise wow, qu’on ait un signal clair de la population qu’il faut poursuivre avec ce projet-là », a affirmé M. Villeneuve, tout en se gardant de donner un objectif chiffré pour ce qui est du nombre d’usagers.

« C’est presque de l’utopie, au Québec, que de vouloir faire du vrai transport collectif en dehors des grands centres, mais, quand il y a du monde qui y croit, qui nous pousse, je pense que c’est possible », a indiqué de son côté la conseillère municipale du district Lac Bromont, Claire Mailhot.

Le projet est dans les cartons depuis un bail. Louis Villeneuve, alors conseiller, avait travaillé sur le dossier dès 2016 avec son collègue, le conseiller municipal du district Mont Soleil, Pierre Distilio, avant qu’un comité soit mis sur pied.

La condition pour que ça continue et qu’on puisse se rendre dans Cowansville et autres, c’est que le monde embarque et l’utilise souvent. »

Claire Mailhot, conseillère municipale du district Lac Bromont

« On a rencontré les meilleurs au Québec, a relaté Mme Mailhot, qui pilotait le dossier avec M. Distilio. Non seulement, on veut répondre à nos besoins d’hier et d’aujourd’hui, mais aussi à ceux de demain. Ce qu’on s’est rendu compte, c’est que les changements sont majeurs. Avec nos téléphones, tout est intégré. Ce qu’on présente aujourd’hui, c’est la première étape pour voir ce que les gens veulent, mais ensuite, on va pouvoir aller encore plus loin. »

PARCOURS

C’est la compagnie Transdev qui assurera les services sur les deux parcours avec des minibus pouvant transporter 25 personnes et ayant également des supports pour vélo.

Un parcours urbain sillonnera les attraits touristiques principaux de la ville alors que le parcours nature permettra un lien pour les amateurs des sentiers.

« Ces deux liens-là sont bien entendu interconnectés, a indiqué la directrice au développement touristique à la Ville de Bromont, Marie Allaire. Il y a différents arrêts où on peut prendre le parcours urbain et faire un tour dans le parcours nature pour se rendre à destination. »

MRC

La MRC aura un rôle important à jouer dans ce projet alors qu’elle agira à titre de gestionnaire administratif et d’accompagnateur. Elle mettra à la disposition «toute ressource professionnelle nécessaire afin de mener à terme le projet», a indiqué la mairesse de Cowansville, Sylvie Beauregard.

L’objectif de la MRC est de bien évidemment pouvoir importer ce style de transport en commun ailleurs sur son territoire.

« Nous sommes impatients de voir les résultats de cette première phase de déploiement du service de transport par autobus à Bromont, car nous souhaitons sincèrement que ce projet inspire les autres pôles socioéconomiques de la MRC à mettre en place des solutions novatrices pour la mobilité de leur population, a affirmé Mme Beauregard. Le territoire de la MRC est vaste et habité dans presque sa totalité, ce qui fait que la mobilité des personnes est un enjeu important particulièrement en cette période névralgique de pénurie de main-d’oeuvre et d’accès au logement. »

« On commence à l’intérieur de Bromont, mais la volonté, c’est d’aller intra-MRC et éventuellement les deux MRC [incluant la Haute-Yamaska], a ajouté Claire Mailhot. La condition pour que ça continue et qu’on puisse se rendre dans Cowansville et autres, c’est que le monde embarque et l’utilise souvent. »