Le Bloc suggère un réseau de stations de bornes de recharge électrique

POLITIQUE. Les candidates du Bloc québécois dans Brome-Missisquoi, Marilou Alarie, dans Shefford, Andréanne Larouche, et dans Sherbrooke, Ensaf Haidar, étaient réunies à l’autoparc 74 à Bromont pour proposer un projet d’« électroports » situés en bordure de l’autoroute 10. Ces électroports seraient munis de plusieurs bornes de recharge rapide pour véhicules électriques.

Les candidates suggèrent quatre endroits où pourraient être situés les stations, soit à l’angle des autoroutes 10 et 35 à Chambly, à l’autoparc 74, à Magog et à Sherbrooke.

« Ces « électroports », ce seront des stations accueillantes, sécuritaires, dédiées à l’électromobilité et à proximité de l’autoroute 10, a déclaré Marilou Alarie. Dans l’implantation de ce réseau, on veut implanter des infrastructures commerciales, donc ce sera de véritables vitrines sur l’offre commerciale de la région, l’offre culturelle et l’offre touristique. »

« C’est une demande des citoyens qui veulent faire une transition vers l’électrique, a ajouté Andréanne Larouche. Dans une perspective de développement économique régionale, on le sait, le pôle 74 est très important. Il peut facilement vers la navette vers le centre-ville de Granby. Développer cet axe-là, pour nous, c’est quelque chose d’important pour développer l’économie régionale. »

Les candidates bloquistes indiquent que la popularité des véhicules électriques ne cesse d’augmenter.

« Ce qu’on veut, c’est préparer le terrain pour recevoir ces infrastructures-là, a affirmé Mme Alarie. On ne doit pas attendre la grande popularité des véhicules électriques pour mettre la machine en marche. »

« Au Québec, on a de l’énergie propre, a poursuivi Ensaf Haidar. On doit encourager les gens d’acheter des voitures électriques et on doit se préparer pour les conséquences de l’année 2035 [quand les concessionnaires automobiles ne pourront plus vendre de véhicules neufs à essence]. »

ENVIRONNEMENT

Marilou Alarie rapporte que 25 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada sont attribuables au secteur des transports. Elle croit qu’une initiative comme celle-ci pourrait encourager les citoyens à se procurer des véhicules électriques et, du même coup, réduire les émissions.

« Quand on réfléchit à l’achat d’une voiture électrique, on comprend que l’enjeu, c’est la planification des trajets en fonction de la recharge qui est disponible, en fonction des temps de recharge aussi, indique celle qui a récemment acheté un véhicule électrique, qui devrait lui être livré en janvier. On comprend que ça fait partie des hésitations que peuvent avoir les consommateurs entre le choix d’aller vers l’électromobilité ou rester avec les énergies fossiles. »

« Depuis 2015, les investissements dans les énergies fossiles ont augmenté à Ottawa, il faut être capable de sortir de ça, a de son côté affirmé Mme Larouche. Il faut passer à autre chose. »

Les candidates ont pu discuter de l’enjeu de l’électrification des transports avec des maires de la région. Marilou Alarie, qui est elle-même conseillère municipale à Saint-Bruno-de-Montarville, soutient que l’accès à l’électromobilité fait partie des enjeux centraux des municipalités.