L’aviron : un sport à faire connaître

Dans les rangs amateurs canadiens, on retrouve une longue tradition gagnante en aviron. Aux deux derniers Jeux olympiques, le Canada a notamment bien fait dans les embarcations à huit rameurs avec une médaille d’or, deux d’argent et une 4e place. Aux jeux du Québec, le sport n’a toutefois qu’un statut de sport de démonstration.

«Le sport n’est pas encore assez répandu dans toutes les régions pour avoir un statut de sport officiel. L’aviron est quand même un sport officiel aux Jeux du Canada. Il y a des provinces qui sont très fortes, commente Florence Martin, la coordonnatrice du Club d’aviron de Boucherville, où avait lieu lundi la démonstration sur l’eau. En Colombie-Britannique, on peut retrouver jusqu’à 600 membres dans un club. Nous espérons continuer de faire connaître le sport au Québec pour qu’il devienne un jour un sport officiel.»

Il ne faudrait pas croire que le Québec n’est pas compétitif en aviron, bien au contraire. Andréanne Morin a été de l’équipage du huit féminin qui a décroché l’argent aux Jeux olympiques. «Aux derniers Jeux du Canada à Sherbrooke, les rameurs québécois ont décroché quatre médailles de bronze, ajoute Mme Martin. De plus, ici, nous avons un club en bonne santé qui offre plusieurs programmes pour les gens de tous âges.»

Ce n’est pas la première fois que l’aviron est en démonstration aux Jeux du Québec si on se fie à une anecdote racontée par Mme Martin. «Il y a une mère dont la fille a participé à une course d’aviron aux Jeux il y a plusieurs années et ça lui a donné le goût de ramer. On dit que les parents influencent les jeunes, là c’est le contraire.»

Six séances de démonstration

La démonstration d’aviron a commencé samedi et dimanche au Village des athlètes à Saint-Lambert. Les jeunes sportifs ont surtout eu accès à des rameurs et ont fait une course simulée qui a été projetée sur écran.

«Les jeunes ont bien aimé faire ces courses», se permet d’ajouter Florence Martin. Il y aura aussi des démonstrations au Village mercredi et jeudi. Lundi, il y a eu une première initiation sur l’eau. On retrouvait notamment des athlètes de vélo de montagne. Une seconde initiation aura lieu vendredi.

Aviron pour les nuls

Selon Florence Martin, ce qui est difficile pour les débutants en aviron n’est pas nécessairement le maintien de l’embarcation en ligne droite. «C’est plutôt d’assimiler le mouvement par rapport à l’équilibre. L’embarcation peut chavirer si on perd l’équilibre.»

Pour ce qui est de l’épreuve considérée comme la plus prestigieuse en aviron, les avis sont partagés. Les Britanniques mettent beaucoup d’efforts dans l’embarcation à quatre. Beaucoup d’attention est également consacrée au huit. «Oui, la course à huit revêt un certain prestige et c’est beau à voir. Mais au Québec, on développe beaucoup de couples à deux rames.»

Une embarcation d’aviron ne s’achète toutefois pas avec le petit-change de la tirelire. Une embarcation simple peut coûter environ 8000$ et près de 30 000$ pour une embarcation à huit.