Alexandre Legault défendra les couleurs de Québec solidaire dans Brome-Missisquoi

POLITIQUE. La candidature d’Alexandre Legault a été confirmée, samedi dernier à Frelighsburg, en présence d’une cinquantaine de personnes réunies au Beat & Betterave dans le cadre d’un «5 à 7» organisé par l’association locale de Québec solidaire (QS).

Après la présentation du candidat et les discours de circonstance, les participants ont eu droit à une soirée spectacle – animée par Maude Lecours et Valérie Clermont-Girard – sur le thème Un show pour qu’on change le monde.

À cette occasion, une dizaine de personnes de la région sont montées sur scène lors d’un micro-ouvert axé sur la poésie, l’humour et la prise de parole. Puis, la soirée s’est poursuivie de plus belle avec les prestations de l’auteure-compositrice-interprète Cayenne et des étudiants de l’École nationale de la chanson de Granby.

Deuxième campagne

Malgré un âge relativement jeune (27 ans), Alexandre Legault en sera à sa deuxième campagne électorale dans Brome-Missisquoi en quatre ans.

On se souviendra que le porte-parole de Québec solidaire avait terminé troisième en 2018 dans cette circonscription, avec 17,3 % des votes, derrière les candidats de la Coalition avenir Québec (CAQ) et du Parti libéral du Québec (PLQ).

Pour la petite histoire, la sœur d’Alexandre, Anne-Sophie Legault, avait pris le deuxième rang derrière le caquiste François Bonnardel, la même année dans le comté voisin de Granby. Cette dernière sera de nouveau candidate le 3 octobre prochain.

Bouleversements climatiques

Depuis la dernière campagne électorale, Alexandre Legault a terminé son baccalauréat en sciences politiques et philosophie (Université de Montréal), déménagé à Stanbridge East et commencé à travailler comme vigneron au Domaine L’Espiègle, à Dunham.

«J’ai de l’intérêt pour le milieu agricole depuis longtemps. A l’heure des changements climatiques et des bouleversements géopolitiques, l’approvisionnement alimentaire est bouleversé et la notion d’autosuffisance en matière d’alimentation est plus pertinente que jamais», indique le candidat de QS.

Alexandre Legault estime également que les choses ne bougent pas assez rapidement et que les gouvernements n’en font pas assez pour assurer l’avenir de la planète.

«Les enjeux de la campagne de 2018 sont toujours présents, mais les besoins sont encore plus criants. La crise climatique est bien réelle (sécheresses, canicules, détérioration de la qualité de l’air) et on doit corriger le tir dès à présent, car on n’aura pas de deuxième chance de se reprendreۚ», affirme-t-il.

Selon le candidat de QS, l’heure n’est plus à l’improvisation, mais à l’action et à la planification.

«Il faut passer en grande vitesse, car le temps nous est compté. L’idée, ce n’est pas de faire peur aux gens, mais de se mettre en action. Dans trois ans, on risque de franchir la barre critique de 1,5 degré Celsius au-dessus du seuil de l’ère préindustrielle. C’est le point de non-retour au-delà duquel s’enclenche un processus irréversible», plaide-t-il.

Alexandre Legault soutient que le gouvernement de la CAQ «est dans le déni» vis-à-vis de l’urgence climatique et n’en fait pas suffisamment.

«Moi, ce que je trouve inconcevable et irréaliste, c’est un premier ministre et un ministre de l’environnement qui ne veulent même pas essayer et qui restent les bras croisés devant la tragédie annoncée. Démissionnez si vous n’êtes pas capables ou si vous n’y croyez plus», insiste-t-il.

Autres enjeux

Le candidat de QS estime que le temps est venu de «parler des vraie choses» et de tout mettre en œuvre pour changer le statu quo qui, répète-t-il, «nous même tout droit à la catastrophe».

Alexandre Legault ajoute que la pénurie de logements, l’augmentation du coût de la vie et des inégalités, l’absence de transport collectif dans la région sont autant d’autres problèmes auxquels il faut s’attaquer dès aujourd’hui.

«La pandémie a le dos large, mais ne peut pas tout excuser. Ces problèmes pointaient déjà à l’horizon en 2018 et n’ont fait que s’accentuer depuis quatre ans», indique-t-il.

Ce dernier rappelle que la liste d’attente pour les logements d’urgence dans Brome-Missisquoi continue de s’allonger et constitue un sujet de préoccupation constant pour les organismes communautaires.

«L’inflation et la hausse du prix des aliments semblent hors de contrôle. Ce n’est pas un deuxième chèque de 500 $ qui va corriger la situation», ajoute-t-il.