Beauregard se fait le porte-étendard des enjeux agricoles

Le candidat du Parti québécois (PQ) dans Brome-Missisquoi, René Beauregard, s’engage à défendre les intérêts du monde agricole s’il est élu le 7 avril prochain. Il mise sur plusieurs mesures pour redorer le blason de l’agroalimentaire, monde qu’il connaît bien puisqu’il y a été impliqué pendant plus de trois décennies. 

Par le biais de la plateforme électorale du PQ, M. Beauregard prône l’achat local, notamment en gonflant à 50% la consommation de produits qui poussent au Québec. Actuellement, ce sont 30% des produits qui proviennent des terres québécoises. Dans le même ordre d’idées, il souhaite les rendre plus accessibles au sein du réseau public (milieu de la santé et de l’éducation), de l’hôtellerie et de la restauration. «C’est de s’assurer que ces institutions puissent avoir accès à des produits de qualité, faits avec de hautes normes d’hygiène, et reconnus partout» soutient M. Beauregard.

Il veut également revoir les programmes de soutien aux agriculteurs, pour les adapter aux petites et moyennes entreprises notamment. «Mes intentions depuis toujours c’est de redonner de la confiance et de la fierté au monde agroalimentaire. Les agriculteurs, c’est du monde fier, mais depuis quelques années ils ont subi beaucoup de contrecoups à cause du marché notamment, de sorte qu’ils ont plus le moral à terre que la fierté au cœur. On veut leur en redonner», insiste M. Beauregard. La relève n’est pas mise au rancart dans les priorités du candidat, alors qu’il entend rendre les terres plus accessibles aux jeunes entrepreneurs agricoles.

Par ailleurs, le Parti québécois veut freiner l’acquisition massive de terres cultivables par des intérêts étrangers. Les péquistes imposeraient une limite de 1000 hectares par année pour de tels achats. Cette problématique n’est toutefois pas préoccupante dans Brome-Missisquoi, aux dires de M. Beauregard.

À l’instar de son adversaire libéral Pierre Paradis, M. Beauregard  souhaite une plus grande mise en valeur pour le vin québécois. Cette démarche passe notamment par des efforts de mise en marché par la Société des alcools du Québec (SAQ) et par un développement durable et structuré de l’industrie viticole, selon lui.   

Le projet de ferme expérimentale de Frelighsburg, abandonné par le fédéral en 2012, est revenu sur le tapis. La remise en marche du centre de recherche, dédié à la pomiculture, pourrait compter sur l’appui du candidat péquiste, qui voit d’un bon oeil les démarches déjà entreprises dans ce dossier. Il souhaite maintenant faire partie de la solution pour contribuer à la relance du site.    

«Brome-Missisquoi demeure un endroit où il y a énormément de vergers, c’est un endroit qui a été longtemps reconnu pour les avancées concernant la pomme, donc je pense qu’il est important de garder ça ici», conclut M. Beauregard.