Bientôt des pouces verts à l’Académie Knowlton

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Par Ghyslain Forcier
Bientôt des pouces verts à l’Académie Knowlton
Certains des pouces verts qui s'activeront dans la vaste serre que projette de construire l'Académie Knowlton

SCOLAIRE. Un imposant projet éducationnel de serre et de jardins est dans les cartons à l’Académie Knowlton. Le printemps venu, il prendrait place sur le terrain arrière de l’école primaire anglophone.

Ce projet se donne comme première mission d’inculquer aux élèves de l’école de la rue Victoria le goût de cultiver ses propres légumes.

«On veut instaurer chez les enfants une fierté de l’agriculture, au bénéfice de notre région», évoque Richard Gagnon, l’un des instigateurs.

Avec les prix des légumes qui jouent au yoyo selon les saisons, l’initiative visant à faire pousser ses fruits et légumes gagne du terrain dans plusieurs écoles.

«L’alimentation atteindra un point critique dans nos vies. Il s’agit de donner aux élèves le désir de faire pousser leurs propres légumes jusqu’à la fin de leurs jours, et qu’ils aient le goût de faire de petits jardins chez eux, poursuit-il. Nous sommes dans une région où l’agriculture foisonne, aussi bien commencer tôt à l’enseigner.»

L’idée s’est précisée dans la tête de M. Gagnon et de Shelley Mizener le printemps dernier. «Nous voulions depuis longtemps mettre sur pied un projet communautaire en partenariat avec le milieu scolaire», souligne M. Gagnon, également commissaire pour les zones d’Abercorn, Sutton, Brome et Lac-Brome.

Une fois mises au parfum du projet, la commission scolaire Eastern Townships et la direction de l’Académie Knowlton ont tour à tour démontré de l’intérêt. La seule condition? Qu’il soit à caractère communautaire, donc géré à l’externe. «Comme dans toutes les écoles, ils sont surchargés de travail et c’était impossible pour eux de prendre un tel projet en main», poursuit M. Gagnon.      

Il en résultera la mise sur pied d’un comité de huit personnes, sur lequel figurent notamment M. Gagnon et Mme Mizener, mais aussi Renalee Gore, la directrice de l’école, les parents Stephanie Marks et Jennifer Ruggins, de même que Susan Muir, qui a récemment piloté le projet du nouveau terrain de jeu.

Les diverses recherches ont mené le comité à faire appel aux services des Serres Harnois, une entreprise établie près de Joliette. Des entrepreneurs locaux aux multiples spécialisations se sont déjà engagés à donner du temps dans ce projet. 

À l’arrière de l’école

Les premières esquisses laissent entrevoir une serre couvrant initialement une superficie de 25 par 85 pieds. Le terrain situé à l’arrière de l’école, où se trouvaient jusqu’à récemment les vestiges d’une patinoire, accueillera la structure. Le budget estimé du projet se chiffre à environ 66 000 $, selon Mme Gore.

Les nouveaux pouces verts récolteront, par exemple, du chou frisé, des carottes, des fines herbes, des tomates, des concombres, de la laitue et de multiples sortes d’ail, tous produits en respectant des principes de la culture biologique.

D’autres phases impliquent l’ajout d’arbres fruitiers et à noix, de jardins extérieurs et l’agrandissement de la serre. Des mesures permettant la récupération et l’utilisation de l’eau de pluie ainsi et d’autres favorisant la fabrication de son propre compost ont aussi été imaginées.  

Impliquer la communauté

Le projet agricole va s’étendre sur l’année entière. En ce sens, il rejoindra l’ensemble de la communauté, appelée à s’en occuper en période de vacances.      

On souhaite également poursuivre la démarche un peu plus loin en établissant des partenariats avec certains restaurants du coin, tout en soutenant le projet de bistro orchestré par l’école.

La vente de plants qui auront poussé au printemps pourrait en outre servir aux campagnes de financement de l’école, alimentant du même coup d’autres initiatives scolaires. «On veut commencer petit, mais par la suite, il n’y a pas vraiment de limite. Non seulement ce genre de projet contribue à bâtir un avenir plus durable, mais c’est également un incitatif de plus pour intéresser les enfants à l’école», termine Richard Gagnon. 

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