Brome-Missisquoi: Patrick Melchior brigue l’investiture bloquiste

POLITIQUE. Après s’être frotté au député Pierre Paradis en septembre 2012, Patrick Melchior entend se mesurer au libéral Denis Paradis, dès l’automne prochain, si les membres du Bloc québécois lui accordent leur confiance.

M. Melchior devra patienter jusqu’à demain soir avant de connaître le sort qui lui est réservé.

«S’il n’y a aucun autre candidat  sur les rangs, M.Melchior sera élu par acclamation. Il sera confirmé dans ses fonctions lors de l’assemblée d’investiture du 15 mai prochain. La rencontre a lieu à la Brasserie de la Rivière et débute à 17h», indique le président de l’association bloquiste de Brome-Missisquoi, Guillaume Paquet.

Au moment d’aller sous presse, aucun autre candidat ne s’était encore manifesté. On sait par ailleurs que la porte-couleurs bloquiste de 2011, Christelle Bogosta,  ne sera pas de la course.

Deuxième expérience

Patrick Melchior a 38 ans et est originaire de Montréal. Il habite Farnham et travaille à Bedford depuis huit ans.

En plus d’assumer la direction générale de la Maison des jeunes Le Boum, M. Melchior siège notamment à la Table de développement des communautés de Bedford tout en faisant partie des comités Jeunes en mouvement et À toute jeunesse, deux entités qui oeuvrent à la grandeur de Brome-Missisquoi.

M. Melchior a fait le saut en politique active lors de l’élection provinciale de 2011 à titre de candidat du parti Option nationale.  Il avait alors terminé sixième parmi les dix candidats en lice en recueillant un peu plus d’un pour cent des voix.

«Je savais à l’avance que je ne gagnerais pas, mais j’y allais pour défendre mes idées», explique-t-il.

Le candidat à l’investiture du Bloc québécois estime que ce parti a refait ses forces et pourrait causer des surprises aux élections d’octobre prochain.

«Si le Bloc est avant tout un parti souverainiste, il est également mieux placé que les formations politiques fédéralistes pour défendre les intérêts des Québécois, tous les champs d’activité confondu», indique M. Melchior.

Ce dernier laisse par ailleurs entendre que le Parti conservateur «gouverne comme s’il n’avait aucunement besoin du vote des électeurs québécois», que le scandale des commandites «est susceptible de revenir hanter le Parti libéral à tout moment» et que les députés du Nouveau parti démocratique «n’ont pas été très visibles» au cours du dernier mandat.

«Le peuple ne se sent pas interpellé par la politique et va de moins en moins voter. Il a l’impression que les politiciens manquent d’écoute et ne sont pas très accessibles. Un député se doit d’être présent sur le terrain, pas seulement dans les cocktails», ironise M. Melchior.

Faire partie de la solution

Patrick Melchior n’a pas la prétention de faire des miracles et de pouvoir régler tous les problèmes. Il se dit toutefois prêt à mettre les efforts nécessaires pour «redonner une voix» aux laissés pour compte (jeunes, aînés, familles monoparentales, etc.) et faire avancer les causes qui lui tiennent à cœur (la protection de l’environnement au premier plan).

«J’ai acheté une voiture électrique la semaine dernière. Je ne l’ai pas fait pour être à la mode, mais parce ce que j’ai la conviction de pouvoir contribuer à ma façon à la lutte aux changements climatiques (…) Brome-Missisquoi aurait avantage à se doter de bornes électriques, ça pourrait attirer une certaine clientèle touristique», poursuit-il.

M. Melchior voit le Québec comme une société inclusive, où toutes les communautés peuvent s’épanouir sans se marcher sur les pieds.

«La diversité culturelle, dit-il, c’est une de nos grandes  forces. Il est important que tout le monde  marche sur la même route, même si chacun le fait à sa façon.»

Malgré ses origines modestes, Patrick Melchior croit avoir le physique de l’emploi…

«La politique, ce n’est pas exclusivement réservé aux mieux nantis», lance-t-il, sans pour autant vouloir porter un jugement de valeur. «Je ne vais pas en politique pour le prestige, mais parce que je crois foncièrement qu’on peut changer les choses. C’est beau de défendre les acquis, mais il faut aussi être capable d’amener des idées», insiste-t-il.