SÉCURITÉ PUBLIQUE. Le Service de police de Bromont dresse un bilan satisfaisant de ses activités de 2017, année durant laquelle les crimes ont légèrement diminué de 1,3 % sur le territoire qu’elle dessert.
Alors que certains actes criminels ont affiché une diminution significative, par exemple les vols de véhicules (-31,3 %), d’autres ont connu le sort inverse, par exemple les vols de moins de 5 000$, en hausse de 31,3 %.
Si ce dernier chiffre semble à première vue inquiétant, le directeur du corps policier apporte d’emblée certaines nuances. «C’est sûr que si l’on regarde seulement le pourcentage, ça peut faire peur. Étant donné que notre criminalité est faible, quand on passe de 21 à 25 crimes, par exemple, ça nous donne pratiquement 20 % d’augmentation. Dans les faits, ce ne sont que quatre crimes», illustre Jean Bourgeois.
Les crimes contre la personne (infractions sexuelles, voies de fait et actes de menaces ou de violence, par exemple) sont généralement à la baisse avec 51 enregistrés, contre 63 l’année précédente. «Ça faisait partie de nos priorités de 2017, de s’assurer que la hausse des crimes contre la personne ne se poursuivrait pas. Les chiffres 2017 sont encore plus bas qu’en 2015», rappelle M. Bourgeois.
Précisons que quatre vols ou introduction par effraction de plus qu’en 2016 ont été compilés, pour un total de 24. Par ailleurs, aucun homicide ni tentative d’homicide n’a occupé les autorités bromontoises au cours de l’année dernière. Au total, ce sont 295 crimes qui ont été dénombrés pendant cette période, soit moins d’un par jour.
Les 19 agents permanents ainsi que leurs confrères surnuméraires sont moins intervenus l’an dernier qu’en 2016 ; ces derniers ont en effet répondu à un total de 3202 cartes d’appels, contre 3502 l’année précédente.
Un taux dans la moyenne
En 2017, le taux global de résolution des crimes a connu une baisse à Bromont pour se fixer à 54,3 %. «Je vous dirais qu’on se retrouve dans la moyenne provinciale», explique le directeur. Plus précisément, ce sont 88,6 % des crimes contre la personne signalés au Service de police qui ont été résolus, alors que les autorités policières obtenaient la note parfaite l’année précédente.
«Ce qu’il faut comprendre dans ces dossiers-là, c’est qu’un crime contre la personne peut se résoudre quelques mois après que l’infraction nous ait été rapportée. Donc, le chiffre que l’on a aujourd’hui pourrait être différent dans un mois, puisque nos enquêteurs auront fermé deux, trois ou quatre dossiers de 2017», explique M. Bourgeois.
Pour les délits commis à l’encontre de la propriété, le taux de résolution glisse à 31,8 %, un résultat néanmoins plus élevé que l’an dernier.
Plus d’accidents
Ce sont les collisions avec blessés qui retiennent le plus l’attention du bilan routier 2017 ; elles sont passées, de 2016 à 2017, de 36 à 49 (augmentation de 36,1%). Les accidents ayant causé des dommages matériels ont aussi été plus nombreux, mais dans une proportion beaucoup moins significative (3,7%). Le corps policier déplore également une collision mortelle sur les routes, alors que personne n’avait péri sur le territoire en 2016.
Cette fluctuation pourrait être attribuable à des facteurs météo, estime M. Bourgeois. «Il n’y a rien de significatif qui nous amène à conclure qu’il y a une problématique quelconque identifiée sur le territoire qui pourrait expliquer ces augmentations-là», fait-il valoir.
