MUNICIPAL. Bromont aura à l’œil le développement des prochaines phases du Cercle des Cantons; son conseil municipal soumettra prochainement une nouvelle entente-cadre au promoteur Groupe Lobato, dans laquelle l’administration municipale resserre les règles du jeu en matière de déboisement.
Lorsque signé par le développeur, cet accord, présenté lundi soir à l’occasion de la séance régulière du conseil, viendra remplacer celui conclu en 2004 avec le premier promoteur du projet domiciliaire, Médican. En vertu de ce document, Groupe Lobato devra déposer un plan de déboisement et de protection des arbres préparé par un ingénieur. «Aucun permis ne va être accordé si on n’est pas en accord avec ce plan-là», prévient le maire, Louis Villeneuve.
Une fois cette étape franchie, un ingénieur forestier sera mandaté par la Ville, aux frais du promoteur, afin de surveiller le chantier lors des travaux d’abattage et d’excavation. «Il va tout le temps y avoir quelqu’un sur place durant cette période-là pour s’assurer que rien ne sera coupé (sans l’approbation) de la Ville», ajoute M. Villeneuve.
Selon l’entente, le développeur ne sera autorisé à procéder à du déboisement que progressivement, c’est-à-dire au gré de la construction des dix bâtiments prévus. L’abattage illégal d’arbres sera quant à lui assorti d’une pénalité de 500 $, en plus d’une amende supplémentaire variant de 100 à 200 $ par spécimen coupé. Si une telle situation survenait, chacun d’entre eux devrait d’ailleurs être remplacé. Un dépôt de garantie de 5000 $ par nouvelle construction est également prévu dans la nouvelle entente-cadre.
Le premier magistrat a rappelé à plusieurs reprises au cours des derniers mois que Bromont n’accepterait pas que les standards en termes de déboisement soient inférieurs, lors des phases cinq à neuf, à ceux du projet initial: «Je voulais qu’on conserve un minimum de 50 % du boisé. C’était moins que ça au départ».
Jugeant excessif le déboisement effectué par le constructeur Louis Lefebvre lors des phases trois et quatre, d’actuels résidents du Cercle des Cantons ont exprimé leurs inquiétudes lors d’une consultation publique tenue en avril dernier. Le premier magistrat avait alors avancé que la Ville s’assurerait que le président de la compagnie, José Lobato, respecte ses engagements «à l’arbre et à la branche près».
De nombreux citoyens présents lundi soir ont pris la parole lors de la période de questions, qui s’est avérée, par moments, houleuse. Se disant satisfaits que l’administration municipale prenne de telles précautions, certains auraient toutefois souhaité des sanctions financières plus importantes en cas d’infraction.
D’autres ont questionné le maire Villeneuve à savoir si le promoteur sera ou non contraint par l’administration municipale d’achever les phases trois et quatre, toujours en cours, une question à laquelle l’élu n’a pas directement été en mesure de répondre.
Rappelons que les cinq prochaines phases comptent pas moins de 318 adresses. Groupe Lobato, le troisième promoteur à vouloir développer ce secteur du chemin de Gaspé et des pentes de Bromont, montagne d’expériences, estimait, dans la plus récente mouture du projet, que la superficie totale des zones qui devraient être déboisées avoisinait au total les 38 600 mètres carrés.