Chaire de recherche industrielle: IBM et l’Université de Sherbrooke renouvellent leur entente

INNOVATION. L’entreprise IBM, basée à Bromont, et l’Université de Sherbrooke ont renouvelé leur partenariat pour cinq autres années en créant la Chaire de recherche industrielle CRSNG-IBM Canada sur l’intégration hétérogène de haute performance.

La nouvelle chaire de recherche se concentrera sur trois grandes thématiques.

«La première thématique, ce qu’on appelle l’intégration hétérogène, c’est la combinaison de différents types de puces ensemble pour atteindre des fonctionnalités plus complexes, a expliqué l’un des professeurs titulaires de la chaire, Julien Sylvestre. Au lieu de faire une grosse puce, on peut faire plusieurs puces différentes qui sont intégrées pour arriver aux mêmes capacités. L’autre domaine, c’est l’opto-électronique, soit la transmission d’informations par la lumière en plus du traitement par électronique conventionnel. Le but de ça, c’est d’être capable d’échanger des données beaucoup plus rapidement et efficacement entre les différentes parties des systèmes.»

«La dernière thématique, c’est de faire des recherches pour les interconnexions à basse température, de minimiser la température qu’on utilise pour les interconnexions parce que la température peut affecter la performance, a ajouté un autre des professeurs titulaires de la chaire, David Danovitch. Si on peut utiliser des températures plus basses et d’autres petits trucs dans le procédé, on peut avoir une meilleure empreinte environnementale. On peut réduire l’énergie, l’utilisation du chimique, etc.»

Cette nouvelle chaire de recherche fait suite à celle lancée en 2014 qui s’intéressait à l’encapsulation innovante de puces microélectroniques et dont l’objectif était de «développer plusieurs nouvelles approches allant des procédés de fabrication industrielle robuste au développement de nouveaux matériaux qui augmentent la résistance et la fiabilité des composants électroniques».

«Les trois nouvelles thématiques, c’est un peu l’évolution des projets qu’on a faits dans la première chaire, a indiqué M. Sylvestre. Dans celle-là, on visait beaucoup à développer l’augmentation des performances en faisant des systèmes plus denses, plus petits et plus efficaces. Ça a mené à plusieurs découvertes, de nouveaux résultats. Dans la deuxième chaire, on reprend ça et on ajoute des mandats qui sont à plus long terme.»

«Je pense que le grand thème dans la deuxième chaire, c’est vraiment la densification, soit par optique ou d’autres moyens, a poursuivi M. Danovitch. Aujourd’hui, on réalise que l’objectif n’est pas nécessairement de miniaturiser nos dispositifs. Nos téléphones cellulaires ne deviennent pas de plus en plus petits. Ils deviennent de plus en plus performants. Pour augmenter la performance dans le même espace, ça prend plus de densité, plus d’innovations.»

Du côté d’IBM, on se réjouit du renouvellement de ce partenariat entre le privé, le public et l’académique.

«Ce partenariat avec l’Université de Sherbrooke nous a permis d’avoir accès à des ressources additionnelles pour le développement fondamental qu’on n’aurait pas eu nécessairement le temps à l’intérieur de nos murs ni les compétences parfois pour le faire, a affirmé la professionnelle technique senior chez IBM Canada, Valérie Oberson. Depuis, le personnel d’IBM a développé de nouvelles compétences, mais aussi appris de nouvelles connaissances. Fort de l’expérience de la chaire numéro un et des bénéfices qu’on a obtenus, IBM était très motivé et surtout très content de renouveler ce partenariat de recherche avec l’Université de Sherbrooke.

La Chaire de recherche est financée par IBM, l’Université de Sherbrooke et deux organismes publics, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) ainsi que Prompt, pour un montant de plus de 6 M$.