Compteurs intelligents: Sutton ne veut pas vivre dans un «micro-ondes»

L’installation éventuelle de 3,8 millions de «compteurs intelligents» d’Hydro-Québec continue de susciter les interrogations à travers la province. À Sutton, le conseil de ville vient de donner son appui à la Coalition québécoise de la lutte contre la pollution électromagnétique (CQLPE), qui exige rien de moins qu’un moratoire sur la question.

 

En plus des nombreux reportages sur ce sujet épineux, des démarches entreprises par le Forum citoyen de Sutton ont contribué à alimenter la réflexion du conseil municipal.

 

«Devant l’inquiétude de plusieurs résidants, nous préférons jouer de prudence et joindre notre voix aux autres municipalités qui souhaitent recevoir davantage d’informations avant de se prononcer officiellement», explique le maire Pierre Pelland.

 

Catherine Ferron, secrétaire du Forum citoyen, se montre emballée face à ce geste du conseil municipal.

 

«Hydro-Québec doit effectivement prouver hors de tout doute, avec des études complètes, que ces compteurs ne sont pas nocifs pour la santé. Nous ne sommes pas prêts à vivre dans un micro-ondes», image-t-elle.
Kathya Heppell, une Suttonaise qui affirme avoir des problèmes de santé liés à l’«électrosensibilité», applaudit la nouvelle.

 

«C’est une heureuse surprise! Je suis très heureuse de constater que Sutton, ma ville d’adoption, se montre aussi ouverte dans ce dossier. Ça fera sûrement boule de neige, car c’est une ville très connue et respectée à la fois», dit-elle

 

Les municipalités de St-Colomban, St-Liguori et Lac-des-Aigles ont également adopté des résolutions afin d’appuyer le moratoire suggéré par la CQLPE.

 

Hydro-Québec a par ailleurs annoncé, la semaine dernière, que les clients pourront refuser l’installation des nouveaux compteurs intelligents, mais à leur frais. Le coût pour une telle demande est de 98$, plus un montant de 17$ par mois. La Coalition québécoise de lutte contre la pollution électromagnétique (CQLPE) comprend mal ce geste, insistant sur le fait que les citoyens électrosensibles souhaitent sauvegarder leur état de santé avant tout.