Cowansville: Corinne Labbé craint un endettement excessif

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Par Claude Hebert
Cowansville: Corinne Labbé craint un endettement excessif
BVCorinne Labbé n'hésite pas à se distancer des autres membres du conseil de Cowansville et à remettre en question certaines décisions prises par ses collègues.

AFFAIRES MUNICIPALES. La conseillère Corinne Labbé estime que les Cowansvillois l’ont échappé belle cette année avec un gel de la taxe foncière, mais laisse entendre que ce n’est que partie remise.

Corinne Labbé s’est prononcée contre l’adoption du programme triennal d’immobilisations (PTI) de la Ville de Cowansville, cette semaine, à l’occasion du dévoilement des prévisions budgétaires de la municipalité.

«L’an dernier, lors de l’adoption du PTI 2016-2018, nous avions prévu des investissements de 3,25 M$ pour l’année 2017 sur le territoire de Cowansville. Or, dans la nouvelle version du PTI déposée cette semaine pour la période 2017-2019, le conseil municipal évoque la possibilité d’investir jusqu’à 16 M$. C’est cinq fois plus que ce qui avait été évoqué un an auparavant», plaide Mme Labbé.

Cette dernière reconnait qu’un PTI n’est pas un engagement formel et peut subir des modifications en cours de route, mais ajoute que le programme d’investissement de la municipalité doit tout de même respecter les grandes orientations du conseil d’une année à l’autre.

À propos de la dette

La conseillère du district électoral Ruiter affirme que Cowansville est déjà endettée et n’a pas les moyens d’investir autant d’argent.

«Les contribuables s’en tirent à bon compte pour 2017, mais ils risquent d’écoper d’une bonne augmentation de taxes l’année d’après. La dette n’en finit plus d’augmenter et il va falloir la rembourser», soutient-elle.

Selon Mme Labbé, la Ville ne peut pas s’endetter n’importe comment. Ça prend des balises…

«Qu’arrivera-t-il si une intervention d’urgence s’avère nécessaire? On n’aura plus aucune marge de manoeuvre», insiste-t-elle.

La conseillère dissidente reconnait que Cowansivlle est susceptible d’aller chercher des subventions substantielles avec le Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU) et le Plan d’intervention en infrastructures routières locales (PIIRL), mais prend soin de rappeler qu’il y a déjà beaucoup de travaux déjà réalisés à financer.

«Il est vrai que ces occasions-là – les programmes FEPTEU et PIIRL – ne se présentent pas souvent, mais doit-on en profiter au-delà de nos moyens», se demande-t-elle.

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