Cowansville: dévoilement du bronze de Roland Désourdy à l’automne 2016

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Par Claude Hebert
Cowansville: dévoilement du bronze de Roland Désourdy à l’automne 2016

L'ancien ministre et conférencier Jean Cournoyer est entouré de Réjean Lehoux

HISTOIRE. La campagne de levée de fonds pour la réalisation d’un buste du bâtisseur Roland Désourdy progresse à bon rythme. Plus de la moitié de l’objectif de 45 000 $ a déjà été atteint.

«Nous avons 19 000$ en banque et j’attends des chèques totalisant 6000$ dans les prochains jours», précise Michel Racicot, historien amateur et responsable des archives à la Société d’histoire de Cowansville.

La maquette du monument de Roland Désourdy a été réalisée par le sculpteur montréalais Jules Lasalle, à qui l’on doit la porte sainte et le tombeau de monseigneur François de Laval (basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec), la statue de l’ancien premier ministre Robert Bourassa (Assemblée nationale du Québec) et le monument en hommage aux femmes en politique (colline parlementaire de Québec).

Le bronze sera coulé à la Fonderie d’art d’Inverness.

Il s’agit du plus ambitieux projet mené par la Société d’histoire de Cowansville jusqu’à ce jour. On sait que l’organisme est à l’origine du bronze de l’ancien premier ministre Jean-Jacques Bertrand, qui orne la façade du palais de justice de Cowansville.

Oeuvre de Jules Lasalle

La Société d’histoire de Cowansville a fait le point sur la levée de fonds, jeudi dernier à la bibliothèque Gabrielle-Giroux-Bertrand, en présence des membres de la famille Désourdy, des élus municipaux et de donateurs potentiels. On se souviendra que la campagne avait été lancée en décembre 2014.

«Le buste sera installé en façade de l’hôtel de ville de Cowansville, où  Roland Désourdy a occupé les fonctions de maire pendant deux décennies, soit de 1955 à 1974. Son dévoilement est prévu pour l’automne 2016», précise Réjean Lehoux, Réjean Lehoux, fondateur de la Société d’histoire de Cowansville et instigateur de la campagne.

Quelques grands bâtisseurs de la région ont déjà eu droit au même type d’hommage. Pensons à la statue de Pierre-Horace Boivin devant l’hôtel de ville de Granby, au bronze d’Homer Blackwood en façade de l’hôtel de ville de Lac-Brome  et au monument consacré à Adélard Godbout au cimetière de Frelighsburg.

 

TÉMOIGNAGE DE JEAN COURNOYER:

Jean Cournoyer, ministre du Travail dans le cabinet de Robert Bourassa, a connu la famille Désourdy alors qu’il occupait les fonctions de directeur des relations de travail à l’Exposition universelle de Montréal (Expo 67).

«J’ai d’abord connu Marcel, qui s’occupait du site d’Expo 67 pour l’entreprise familiale, puis Roland, l’aîné de cette famille de 15 enfants. Roland m’a quasiment adopté et nous sommes rapidement devenus de bons amis. On allait souvent manger un bon steak au Bâton Rouge, à Longueuil», indique M. Cournoyer, qui a côtoyé l’illustre bâtisseur pendant une dizaine d’années.

L’ancien politicien se souvient de Roland Désourdy comme d’un homme <I>très humain<I>

«Je pouvais me confier à lui sans craindre qu’il ne me demande quelque chose», afirme-t-il.

M. Cournoyer signale que les Désourdy ont été parmi les premiers Canadiens-Français à faire leur marque dans le secteur de la <I>grosse construction<I>. À ses yeux, Roland Désourdy est de la lignée de H.J. O’connell, cet entrepreneur à qui l’on doit la construction de l’autoroute transcanadienne entre le Québec et l’Ontario.

«Les Désourdy ont été de tous les grands chantiers. Expo 67, chemin Matagami (LG2),  Churchill Falls, autoroute 10, stade olympique et plusieurs autres», résume M. Cournoyer.

 

TÉMOIGNAGE DE PIERRE PARADIS

Pierre Paradis, député provincial de Brome-Missisquoi depuis 1980 et actuel ministre de l’Agriculture du Québec, a fait la connaissance de Roland Désourdy voilà près d’un demi-siècle, à l’âge de 16 ans.

«La Société d’agriculture de Missisquoi souhaitait organiser un concours hippique, mais n’avait pas de sauts d’obstacles. On m’a conseillé d’appeler Roland Désourdy pour lui emprunter les siens. J’ai emprunté le camion du père Gasser de Pike River et je suis passé charger les obstacles sur la rue Mooney, à Cowansville, où habitait la famille Désourdy», se souvient M. Paradis.

De nombreuses années plus tard, Pierre Paradis a accompagné Roland Désourdy en Georgie, pour une chasse-à-courre chez la famille Wilson.

«Roland Désourdy, c’est un bonhomme exceptionnel, qui a fait sa marque à l’échelle du Québec, du Canada et des États-Unis. Un bâtisseur d’envergure internationale», affirme M. Paradis.

Ce dernier prend également plaisir à évoquer la personnalité de M. Désourdy.

«Il avait des yeux étincelants. C’est ce qu’on remarquait en tout premier lieu. Il avait un sourire envoûtant, une personnalité hors du commun», résume-t-il.

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