Des organismes communautaires sous pression

CORONAVIRUS. Depuis le début de la crise, les organismes sont plus sollicités qu’à l’habitude alors que le personnel et les bénévoles sont réduits en fonction des consignes sanitaires et des enjeux parentaux. Dans ce contexte, regroupant 4000 organismes, le Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA) attend impatiemment les détails du financement d’urgence annoncé par François Legault, le premier ministre du Québec.

«Nous saluons les initiatives de la Ville de Montréal et de plusieurs Centraide, dont Centraide Québec et Chaudière-Appalaches et Centraide du Grand Montréal, pour soutenir les organismes de première ligne tels que l’aide alimentaire, l’itinérance ou les hébergements 24/7. Toutefois, c’est tout le secteur communautaire qui subit la pression actuellement et non seulement les services prioritaires», indique Marie-Line Audet, présidente du RQ-ACA en donnant, par exemple, des centres de prévention du suicide, des OSBL d’habitation ou des organismes de défense des droits des chômeurs et chômeuses.

De son côté, Caroline Toupin, coordonnatrice du RQ-ACA, dénonce ce qu’elle qualifie de «chaos» en ce qui concerne les consignes données aux organismes. «Chaque ministère, municipalité ou fondation y va de ses propres directives alors que les organismes ont besoin de réponses claires afin de poursuivre leur important travail», précise-t-elle.

Par conséquent, le RQ-ACA demande à tous les bailleurs de fonds de :

  • Maintenir le financement, sans obligation de résultat ;
  • Rendre disponible des services et des fonds d’urgence à tous les organismes ;
  • Faire preuve de souplesse dans la reddition de comptes, notamment en prolongeant les délais.

LE RQ-ACA réclame également du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, de coordonner toutes les initiatives touchant au communautaire, en consultant les regroupements concernés.