Dunham sur les bancs de l’UQAM

Qu’ont en commun Dunham, Saint-Hyacinthe et Mont-Tremblant? En plus d’être des municipalités, ces trois destinations sont présentement sous la loupe d’une soixantaine d’étudiants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Ces derniers vont produire un plan de positionnement et de mise en valeur touristique. Cette opportunité est une véritable mine d’or pour le Comité Action Tourisme (CAT) de Dunham.

Une vingtaine d’étudiants du baccalauréat en gestion du tourisme et d’hôtellerie de l’UQAM, répartis en quatre équipes, ont récemment eu le mandat de développer un plan de marketing et de positionnement pour la municipalité de Dunham dans le cadre du cours Positionnement et mise en valeur des destinations et expériences touristiques.

Au début de la présente session universitaire, Anouschka Bouchard, administratrice du CAT, s’est rendue dans la classe afin de présenter la municipalité de Dunham à la soixantaine d’élèves présents. «Pour cette présentation, le CAT a fait des recherches sur la ville, les tendances, l’économie, les attraits et les commerçants. Dunham a beaucoup de potentiel», dit-elle.

Et la représentante du CAT a donné un défi aux étudiants. Celui de «positionner Dunham comme un attrait touristique fort tout en maintenant le pôle de la Route des vins», explique Mme Bouchard.

Si la municipalité n’avait pas les moyens financiers d’engager un cabinet-conseil, elle peut tout de même bénéficier d’un travail sérieux. «Dunham est choyée d’avoir cette opportunité au moment où il y a l’émergence de routes des vins, note Anouschka Bouchard. C’est une démarche importante pour la ville.»

Pas parfait, mais…

Le projet dont bénéficiera la municipalité de Dunham est en réalité le travail de session de la soixantaine d’élèves inscrits à la formation donnée par les chargés de cours Sylvain Audet et André-Jean Lauzon. Si une vingtaine d’étudiants travaille sur la problématique de Dunham, le reste de la classe se partage les cas de Saint-Hyacinthe et de Mont-Tremblant. «Ils ont à développer à un plan de marketing et de positionnement. En classe, ils voient l’aspect théorique dont les concepts, les définitions, le positionnement, le branding, le marketing et le budget», explique le Sheffordois Sylvain Audet.

Les étudiants ont quelques semaines pour peaufiner leur travail. «Ils ont de la recherche à faire, une analyse du marché et de la concurrence. Ils doivent tenir compte des contraintes financières. Les étudiants pensaient avoir un budget en millions de dollars, ils ont plutôt un budget en milliers de dollars. Le cas de Dunham est très proche des réalités qu’ils vont vivre sur le marché du travail», ajoute M. Audet. Au début du mois d’avril, chacune des équipes aura 20 minutes pour présenter leur plan de marketing établit sur trois ans aux gens de Dunham. «Ils peuvent faire une présentation PowerPoint, développer certains supports ou utiliser du talent graphique pour ce faire. Les gens de Dunham regarderont les propositions d’affaires et nous, on regardera la démarche universitaire. On va leur demander de choisir le plan qu’ils aiment le plus. Les étudiants choisis auront des points bonis», ajoute M Audet.

«On est très curieux et on a très hâte de voir. Que vont-ils proposer? On ne sait pas! Dunham possède des routes touristiques, de beaux paysages et une grande variété de commerces», énumère Anouschka Bouchard.

Même si le travail des étudiants ne sera pas parfait, la municipalité de Dunham pourra compter sur une démarche très instructive. «Il va y avoir certainement de petites lacunes, mais pour eux, c’est une mine d’or. Les documents vont contenir une mine d’information», conclut Sylvain Audet.

Les résultats du travail des étudiants devraient être présentés à la séance de mai du conseil municipal de Dunham.