Élève intimidée, prof suspendu: l’audience reprend demain

La commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC) et le Syndicat des enseignants de la Haute-Yamaska (SEHY) seront de retour, jeudi et vendredi, devant l’arbitre Me Jean-Pierre Villaggi. L’homme de loi entendra la cause d’un enseignant suspendu pour avoir soutenu une élève victime d’intimidation. 

 

L’audience publique du tribunal du travail se déroulera à l’hôtel Castel & Spa Confort, rue Principale à Granby. Le SEHY conteste la suspension de deux jours d’un enseignant qui a soutenu une élève victime d’intimidation qui est atteinte du syndrome d’asperger.

 

Durant l’année scolaire 2010-2011, la fillette a subi des menaces verbales et des grossièretés à maintes reprises. Un événement marquant serait toutefois survenu le 23 mars 2011. L’enseignant rencontre alors la direction dans l’espoir de faire bouger les choses.

 

Le SEHY soutient que la CSVDC, par les gestes du directeur de l’école, n’a que sermonné les élèves en cause, tandis que la jeune fille a dû retourner chez elle. L’enseignant choisit donc de quitter l’école pour la journée pour soutenir son élève. Pour ce geste, le professeur a été suspendu deux jours sans solde.

 

La CSVDC affirme, de son côté, qu’il est faux d’affirmer que la victime a été punie et est retournée à sa résidence. Val-des-Cerfs soutient également que la suspension du prof est due au geste «inacceptable» qu’il a posé en quittant sa classe.

 

Rappelons que la CSVDC avait demandé à Me Villaggi d’entendre la cause en huis clos disant que le sexe de l’élève, le syndrome dont elle souffre de même que le sexe de l’enseignant étaient suffisants pour identifier les protagonistes de cette histoire. Me Villaggi a rejeté cette requête en janvier dernier spécifiant que l’ordonnance de non-publication sur le nom de l’école, le nom de l’étudiante et le nom du professeur était suffisante.