AGRICULTURE. Autre époque, autres besoins. La ferme expérimentale de Frelighsburg devient un centre de recherche environnementale dans le domaine de l’agriculture.
Fermée en 2012 à la suite de compressions budgétaires, la ferme expérimentale rouvrira ses portes dès le printemps prochain grâce à un investissement de 2 M$ du gouvernement fédéral.
Le site accueillera un petit groupe de quatre à six chercheurs voués à la mise au point de nouvelles technologies «propres» pouvant contribuer à protéger les ressources en eau et en sols du Canada.
«C’est un jour extraordinaire dans ma vie politique et la réalisation d’un engagement électoral qui me tenait particulièrement à coeur», a confié le député de Brome-Missisquoi, Denis Paradis, lors de l’annonce du projet.
Le maire de Frelighsburg, Jean Lévesque, accueille également la nouvelle avec enthousiasme.
«On voulait éviter à tout prix la vente de la ferme expérimentale à une tierce partie. Le site demeure propriété du gouvernement fédéral et reprend vie après une fermeture de quatre ans (…) La recherche qui va se faire ici sera de calibre mondial et constituera un gros plus pour les producteurs agricoles de Brome-Missisquoi et d’ailleurs», indique le maire Lévesque.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, Lawrence MacAulay, laisse entendre que le travail des chercheurs basés à Frelighsburg aidera les fermes à accroître leur production tout en protégeant l’environnement.
«Ça va être bon pour les agriculteurs et pour l’ensemble des Canadiens», affirme-t-il.
Son homologue du Québec, Pierre Paradis, partage également cet avis.
«Pour espérer augmenter les rendements en agriculture, on doit comprendre l’effet des changements climatiques sur le sol et sur l’eau», soutient le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’alimentation du Québec.
Le député fédéral de Brome-Missisquoi semble lui aussi convaincu qu’économie et développement durable doivent aller de pair.
«En investissant toujours davantage dans la recherche, notre gouvernement s’engage à stimuler l’agriculture tout en réduisant l’empreinte écologique de cette activité», signale Denis Paradis.
Profil du centre de recherche
. Ouverture au printemps 2017
. Investissement de 2 M$
. Budget annuel de 500 000 $
. Recherche sur le maïs, le soya, les fourrages et les cultures fruitières
. Cueillette d’information sur les variétés de fruits capables de résister aux variations extrêmes et inhabituelles de température
. Développement d’outils et de techniques pour la biovigilance active, l’agriculture de précision et la gestion des cultures