Granby veut protéger sa «richesse naturelle»

Quand on pense aux richesses naturelles, on a tout de suite une image de minerai, de pétrole ou de forêt à exploiter. Trop souvent on oublie une autre richesse, celle des écosystèmes naturels et des milieux humides qui abritent une faune et une flore uniques.

 

Le tiers du territoire de Granby est occupé par des milieux boisés ou humides. Cela représente une superficie de 51km2. Ce sont ces derniers retranchements de la nature que souhaite préserver la municipalité.

 

Pour sensibiliser le public, environ 280 personnes vont recevoir un «Guide pour le citoyen de Granby propriétaire d’un milieu naturel». Une soirée d’information publique est aussi prévue le 20 mars à 19h à l’hôtel de ville pour apprendre plus de détails sur le projet.

 

«C’est important d’informer les propriétaires de la richesse de leurs milieux et de la qualité à ce point-là (unique)», a souligné le coordonnateur en environnement Serge Drolet. Déjà trois propriétaires seraient sur le point de s’engager de façon formelle pour protéger une partie de leur terrain.

 

Avec la collaboration de la Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska (SÉTHY), ainsi que de l’organisme Nature-Action, Granby veut sensibiliser les propriétaires d’espaces vierges à les conserver.

 

Parmi les moyens suggérés, on peut s’engager moralement, par écrit, à respecter le milieu naturel. Il est aussi possible d’en faire don à un organisme, avec droit d’usage ou carrément créer une zone naturelle en milieu privé couverte par la Loi sur la conservation du patrimoine naturel.

 

Données étonnantes

Au moment de faire l’inventaire des milieux naturels, les divers spécialistes ont fait d’étonnantes découvertes. «J’ai entendu des «wow» de certains biologistes», a confié François Leduc, président de la Fondation SÉTHY.

 

Lorsque l’on observe la carte de Granby préparée par Nature-Action où l’on a coloré les différentes zones de milieux naturels, on s’aperçoit que le territoire est très bien nanti.

 

Selon l’inventaire dressé, on compte 627 hectares de marécages, 525 hectares de tourbières et 3 854 hectares de boisés.