TRANSPORT. Le transporteur Transdev, société mère de Limocar, vient d’échouer dans sa tentative, auprès de la Commission des transports du Québec (CTQ), d’harmoniser les horaires de sa ligne Brome-Missisquoi avec celle liant Montréal et Sherbrooke.
Ce revers signifie que les horaires demeurent figés, alors que Transdev en est à réévaluer ses options.
La proposition ayant fait l’objet d’un affichage du 1er au 11 mai, avait pour but de «maximiser les correspondances», explique Marie-France Laurin, directrice gestion de la marque, affaires publiques et développement stratégique chez Transdev.
C’est que lors d’audiences précédentes devant la CTQ, Transdev avait été en mesure d’apporter des modifications à sa ligne Sherbrooke-Montréal, mais avait été freinée pour Brome-Missisquoi. Depuis, les temps d’attente se sont allongés à certains endroits, dont à Bromont (Autoparc 74) et à Ange-Gardien.
Avant de défiler devant la CTQ, Transdev dit avoir pris soin de s’asseoir avec les divers intervenants, ses conducteurs, ils sont trois sur la ligne Brome-Missisquoi, de même que la MRC de Brome-Missisquoi. Les discussions ont permis d’évaluer divers éléments, tels les arrêts les plus fréquentés et les moments les plus populaires. La MRC avait par la suite manifesté son appui à la démarche en faisant parvenir une lettre au CTQ. Cet appui comportait un bémol, puisqu’il était conditionnel à une révision plus approfondie des horaires, spécifie Julie Langevin, directrice des services de transport à la MRC.
Le circuit, en loupe, comprend entre autres des arrêts à Cowansville, Lac-Brome, Farnham et Sutton. Les modifications apportées devaient faire chuter le temps d’attente de 55 à 40 minutes. «Il s’agissait de petits ajouts pour progressivement améliorer les choses», fait valoir Mme Laurin.
Estimant que les changements à apporter étaient «somme toute mineurs», Transdev s’était adressé à une seule commissaire de la CTQ, au lieu de passer par l’audience à la régulière et ses plus longs délais.
Le 30 mai dernier, la commissaire Annick Poirier concluait que sa décision, qui tient sur trois pages, ne constitue pas une défaite en soi, mais vise bien à rediriger la compagnie vers le canal décisionnel approprié.