TECHNOLOGIE. La MRC de Brome-Missisquoi a pu aller de l’avant dans ses démarches visant à recevoir une aide de 20,6 M$ dans le but de desservir le territoire en Internet haute vitesse. Une réponse est attendue quelque part en octobre.
Le projet permettant d’implanter la fibre optique dans Brome-Missisquoi doit couvrir 1400 kilomètres de route rurale et cogner à 8000 portes.
Une collecte de données, une deuxième après l’appel lancé fin février, tenue cette fois par voie téléphonique auprès de 360 abonnés à Internet qui se trouvent dans des secteurs plus reculés, et où la MRC manquait d’informations, a permis de récolter 111 résultats supplémentaires.
Selon Robert Desmarais, directeur général à la MRC Brome-Missisquoi, cette seconde quête d’infos a ajouté du poids à la requête déposée mercredi dernier. 75 % du territoire non desservi par un réseau filaire n’aurait ainsi pas accès à une vitesse minimale de 5 Mbit/s. C’est précisément sur cette proportion que se base le montant des subventions réclamé, qui couvre 75 % du projet estimé à 27,6 M$.
C’est la firme Internet Haut-Richelieu (IHR), une marque appartenant à Développement et Innovation Haut-Richelieu, qui a obtenu le mandat de préparer la demande acheminée aux deux paliers de gouvernement, à travers les programmes Brancher pour innover et Québec branché. Ils totalisent 600 M$, dont 100 au Québec pour l’année en cours.
Tout en reconnaissant que l’aide réclamée par la MRC demeure imposante par rapport au montant entier des enveloppes, M. Desmarais insiste sur l’échéancier de ce chantier.
«Tous les intervenants dans le domaine à qui nous avons parlé s’entendent pour dire que les 500 millions au Canada et les 100 millions au Québec sont insuffisants pour les besoins immenses à couvrir. Les deux paliers de gouvernements pourraient être appelés à injecter plus d’argent dans ces programmes, puisque ce sont des projets qui se feront sur quelques années.»
La suite du dossier dépendra de l’ampleur de la réponse. «Pour l’instant, c’est le choix du Conseil des maires. On verra en fonction de la hauteur de la subvention que l’on recevra, de même que les conditions que l’on pourra négocier avec Internet Haut-Richelieu», laisse entendre Robert Desmarais.
La MRC de Brome-Missisquoi n’a en ce sens appuyé aucune demande de fournisseurs privés.
«Le projet de la MRC couvre tout le territoire qui n’est pas desservi. Si on veut que le réseau soit fourni à coûts raisonnables, il fallait éviter que les secteurs les plus intéressants ne fassent pas partie de la demande», explique M. Desmarais.
Si le projet se concrétise, il n’en est qu’à une étape préliminaire, ces compagnies auront le loisir d’utiliser les installations, moyennant des redevances.
Une clause pour l’équipement?
Développement et Innovation Haut-Richelieu, un organisme à but non lucratif (OBNL), serait donc appelé à créer une deuxième marque, Internet Brome-Missisquoi. Des administrateurs provenant de Brome-Missisquoi pourraient prendre place sur le C.A. de Développement et Innovation Haut-Richelieu.
Des discussions ont eu lieu avec l’OBNL afin d’établir ce qu’il adviendrait des installations si elle devait mettre fin à ses activités.
«On veut faire en sorte que les équipements installés sur le territoire de Brome-Missisquoi demeurent la propriété de la MRC», précise M. Desmarais.
Une telle clause existe d’ailleurs déjà entre Internet Haut-Richelieu et la MRC Haut-Richelieu.