Une élève de Massey-Vanier lance une friperie

Photo de Ghyslain Forcier
Par Ghyslain Forcier
Une élève de Massey-Vanier lance une friperie
En lançant une friperie étudiante, Océane Vallières et Morèna Jacques ont voulu faire connaître ce mode de consommation. (Photo : Journal Le Guide - Ghyslain Forcier)

PROJET. Redonner une nouvelle vie aux vêtements, voilà l’idée ayant éclot dans l’esprit d’une élève de cinquième secondaire à Massey-Vanier. De cette vision est née la MV Fripe, une friperie étudiante dans laquelle s’impliquent cinq jeunes.     

Océane Vallières fait ses classes au sein du programme Exploration Formation Professionnelle (XFP) depuis son quatrième secondaire. C’est dans ce cadre, et avec la mission d’y concocter un projet entrepreneurial, que lui est venu le concept de la MV Fripe, avec l’aide de son alliée Morèna Jacques.

À travers toutes les étapes de développement, incluant le montage d’un plan d’affaires, ce projet aura fait en sorte de raviver son intérêt envers les études et de rallumer l’inspiration. «J’avais de la difficulté à l’école en secondaire 3, raconte-t-elle. Arrivée en XFP en secondaire 4, je faisais partie du programme de musique en même temps, ce qui est plutôt rare. Comme la motivation était moins présente, j’ai décidé de mettre sur pied le projet de friperie. Avec la musique, ce fut bénéfique.»

Toutes les raisons se valent quand on décide de faire ses emplettes dans une friperie, que ce soit pour acheter local, pour consommer de manière éthique ou pour économiser des dizaines de dollars par mois.

Les deux amies y voient aussi une façon de se démarquer. Pour elles, fréquenter assidûment ces lieux et les sous-sols d’églises devient comme un cérémonial; elles y dénichent fréquemment quelques perles, parfois des vêtements au look vintage que les cycles de la mode ramènent immanquablement dans les mœurs actuelles.

«C’est une façon de trouver des morceaux originaux», indiquent-elles presque en chœur, attablées dans un local adjacent à celui où s’est concrétisé leur projet.

«Ça assure qu’il n’y ait pas 20 autres personnes qui portent la même chose, enchaîne Morèna. L’aspect écologique est bien réel. C’est bien de donner une deuxième, puis une troisième vie à un vêtement.»

Un inventaire d’une centaine de vêtements

La MV Fripe accueillait ses premiers visiteurs le 22 janvier. Elle est accessible le lundi et le mercredi midi et regroupe une centaine de morceaux de toutes sortes. Comme le font de plus en plus de friperies, celle de Massey-Vanier se retrouve également sur Instagram (@mv_fripe), où il est aussi possible de réserver son nouveau coup de coeur.

«On y fait beaucoup de publications, à la fois pour obtenir plus de visibilité, mais aussi pour chercher de nouveaux vêtements», laisse entendre Morèna Jacques.

Les élèves qui apportent un morceau reçoivent un crédit équivalant à 25 % de sa valeur estimée. «Cette façon de faire nous assure un bon roulement», affirme Océane Vallières.

Une grande boîte installée à quelques pas du local permet en outre d’y déposer ce qui deviendra une trouvaille pour d’autres. Les sacs de vêtements en bon état peuvent également être laissés aux divers secrétariats de l’école.

La moitié des sommes récoltées par les activités de la friperie est remise au Club des petits déjeuners. Le reste est partagé entre les programmes XFP et musique-études, dont font partie l’ensemble des élèves impliqués.

Là pour rester

La friperie sera en place pour le restant du calendrier scolaire. Morèna et Océane, respectivement en secondaire 4 et 5, souhaitent ardemment que le projet survive bien au-delà de leur passage au sein de Massey-Vanier. Elles aspirent même à ce qu’il se propage à d’autres écoles de la région. «Certains des élèves impliqués sont en secondaire 3 et on aimerait leur léguer les rênes, souligne Océane. C’est un beau projet, donc pourquoi ne pas y donner suite?»

Partager cet article