La Maison Gilles-Carle inaugure ses nouveaux espaces

COMMUNAUTÉ. Le Regroupement Soutien aux aidants de Brome-Missisquoi a officiellement inauguré l’agrandissement de la Maison Gilles-Carle, située à Cowansville. Elle peut maintenant accueillir 12 personnes à la fois, six en hébergement et six en répit de jour, une augmentation de 50 %.

« La demande croissante de nos services de répit, d’hébergement et de soutien psychosocial et le manque d’espace pour pouvoir répondre adéquatement aux besoins criants des personnes aidées et proches aidantes nous ont poussés à entamer ces travaux à la fin de l’année 2021, a relaté la directrice générale de l’organisme, Christine Tougas. Ça s’est poursuivi tout au long de l’année 2022. »

« C’est un projet que l’on chérissait depuis plusieurs années, a ajouté le vice-président du conseil d’administration, Michel Lafrance. Pour aider l’OBNL à financer l’agrandissement de la maison, une campagne de financement s’est déroulée de 2014 à 2019. De nombreux donateurs et donatrices et partenaires de la communauté y ont chaleureusement participé, récoltant un montant exceptionnel de 300 000 $ qui nous a été fort utile dans la réalisation du projet. »

Les travaux ont permis d’ajouter deux chambres au troisième étage, d’agrandir les aires communes et de créer un salon et une salle d’eau au deuxième étage ainsi que de cloisonner une pièce pour des rencontres de groupe au premier étage. Des bureaux de consultation se sont aussi ajoutés, en plus d’une terrasse extérieure.

«  ­Les deux nouvelles chambres sont vraiment plus grandes, plus éclairées, a indiqué le coordonnateur du service du répit à la ­Maison ­Gilles-Carle, ­Kéven ­Parent. Il y a un lit double dans l’une et un lit queen dans l’autre. On les réserve plus pour les participants qui ont une bonne mobilité alors qu’on a trois lits électriques dans les autres chambres.  »

En plus de l’agrandissement, la maison compte également sur trois intervenants psychosociaux présents à temps plein.

«  ­La demande est tellement grande, ça ne suffisait plus d’en avoir moins de trois, a expliqué ­Brigitte ­Frégault, ­elle-même intervenante psychosociale. On fait de l’aide individuelle ou de groupe, on anime des ­cafés-rencontres, on donne des ateliers de ressourcement, de créativité et également de la formation pour la prévention de l’épuisement. Il y a aussi de la massothérapie et de la zoothérapie.  »

TRAVAUX

Les travaux, dont les coûts avoisinaient les 700 000 $, se sont étalés de la fin de l’année 2021 pour se conclure à la fin de l’année 2022.

«  ­On a uniquement fermé deux jours pendant tout le processus pour faire la peinture des aires communes, a relaté ­Christine ­Tougas. Pour le reste des travaux, percer le ciment, faire les fenêtres, les services ont été maintenus.  »

Les rénovations ont toutefois pris plus de temps que prévu, indique la directrice générale de la maison.

«  Ça nous a pris plus de temps pour nous décider parce qu’il y a eu une augmentation importante des différents coûts de construction, la pénurie de ­main-d’œuvre, la période où tout a arrêté en raison de la ­COVID  », ­a-t-elle affirmé.

FINANCEMENT

Si les travaux d’agrandissement sont pratiquement terminés, ne manquant que l’aménagement paysager et la finition du foyer au salon, la ­Maison ­Gilles-Carle devra affronter un autre grand défi : la recherche de financement.

«  ­Il y a beaucoup de défis de financement, a lancé ­Christine ­Tougas. On veut se faire connaître plus au niveau de quelques entreprises afin d’avoir des dons récurrents. Si on sait que le financement est stable, c’est plus simple pour budgéter.  »

«  ­La recherche de financement étant ardue, les dons des fondations, d’entreprises et de particuliers sont essentiels pour assurer la pérennité des services  », a affirmé pour sa part ­Michel ­Lafrance.

La maison qui a pour mission de prévenir et soulager l’épuisement des proches aidantes peut bénéficier du programme de soutien aux organismes communautaires et d’ententes de service avec le ­CIUSSS de l’­Estrie-CHUS pour la soutenir.

En 2019, le gouvernement provincial avait annoncé un soutien financier afin de créer huit autres maisons ­Gilles-Carle dans la province.

«  ­Il y a plusieurs maisons qui ont vu le jour, mais certaines ont eu des difficultés en raison du financement, a indiqué ­Mme ­Tougas. C’est vraiment exigeant. Ici, ça fait plus longtemps que ça existe et on a une base de financement avec le ­PSOC.  »

La ­Maison ­Gilles-Carle devrait tenir une journée portes ouvertes au mois de mai à l’intention de ses collaborateurs de longue date et pour la population générale afin de voir de visu ses nouvelles installations.