MUNICIPAL. La candidate à la mairie de Cowansville, Corinne Labbé, fait de l’état du lac Davignon l’une de ses priorités dans le cadre de la présente campagne électorale.
«C’est une fierté de pouvoir consommer l’eau de Cowansville, elle est bonne et est en quantité suffisante, indiquait Mme Labbé lors de son point de presse vendredi… en bordure du cours d’eau artificiel. Je veux continuer de la boire pour des années à venir. Pour ce faire, il faut mettre certaines mesures en marche dès maintenant.»
L’aspirante mairesse cible d’abord l’envasement et la sédimentation en amont du plan d’eau, des enjeux pour lesquels, indique-t-elle, la Ville a déjà commandé une étude, a des données en main et «connaît les solutions pour y remédier». Elle agirait dès le début de son mandat, en débloquant des sommes lors des prochaines prévisions budgétaires, pour amorcer les travaux au printemps 2018 sur le territoire de Cowansville, tout en rappelant que seulement 4 % des bassins versants s’y trouvent. Les 96 % restants coulent à Lac-Brome, Sutton, Dunham, Brome, Potton et Bolton-Ouest.
La candidate entend également interpeller le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) dans ce dossier, tout en s’assurant qu’il se situe sur le haut de la pile à la nouvelle table des maires de Brome-Missisquoi. «Nous sommes responsables régionalement des bassins versants, la loi 132 [La Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, NDLR] est venue clarifier cela. Je n’attendrai pas, il faut se tourner vers le palier provincial pour qu’on nous assiste. Ce sont des projets coûteux et à long terme, mais il faut toujours les prioriser.»
Après la santé, la qualité de l’eau
Autre élément qui retient l’attention de Mme Labbé: la qualité de l’eau qui afflue dans les robinets. «Des polluants tels des antidépresseurs, des hormones et des BPC ne peuvent être contrôlés ni à l’entrée ni à la sortie de l’usine de filtration», se désole-t-elle, tout en reconnaissant qu’il s’agit là d’une problématique provinciale. Mme Labbé propose de scruter les pratiques des autres villes québécoises pour être en mesure de les importer ici. «Il y a déjà des technologies précises et de l’expertise qui existent. Il faut trouver ce qui nous sied pour répondre au niveau de qualité que l’on veut ici à Cowansville.»
Soutien financier
Le comité de sauvegarde du bassin versant du lac Davignon, un organisme sans but lucratif déployant quelques activités annuelles, grâce à l’implication bénévole de citoyens, devrait obtenir davantage de soutien financier de la Ville, et sur une base régulière, croit enfin Mme Labbé. «On le fait pour des organismes communautaires, mais pas pour des organismes environnementaux. Or, il faut les assister, eux qui font de l’éducation et de la sensibilisation. C’est de cette façon qu’on encourage les citoyens à s’engager sur certains enjeux touchant l’environnement», termine-t-elle.