La SPA des Cantons bonifie ses installations de Cowansville

CONTRÔLE ANIMAL. La Société protectrice des animaux (SPA) des Cantons consacrera plusieurs dizaines de milliers de dollars à l’amélioration de ses installations de Cowansville.

L’organisme dispose déjà d’une zone de quarantaine pour les nouveaux arrivants et compte en aménager une deuxième. Il s’agira d’un local à structure renforcée permettant de garder les chiens agressifs à l’écart des employés de l’établissement et des autres animaux.

«Les chiens passent de cinq à dix jours dans la zone de quarantaine à leur arrivée chez nous. On veut s’assurer que l’animal n’est pas porteur de maladies et qu’aucun propriétaire n’est venu le réclamer avant de le transférer dans la zone d’adoption», indique le directeur général de la SPA des Cantons, Carl Girard.

Les chats sont par ailleurs gardés dans des cages séparées en attendant d’être adoptés ou euthanasiés. Ils n’ont pas de contact entre eux.

La SPA prévoit également réaménager la zone d’isolation, en y ajoutant un parc extérieur, afin de répondre aux normes du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). Cet espace est utilisé pendant une durée indéterminée pour l’hébergement d’un animal ayant une maladie déclarée.

«Les gens qui souhaitent adopter un animal peuvent passer du temps en sa compagnie à nos locaux. Ça leur permet de se familiariser avec lui et de voir s’il y a compatibilité», explique M. Girard.

Volume d’activités

La SPA dessert 24 localités de Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska. La demande pour ses services est particulièrement importante depuis deux ans, d’où la pertinence des nouvelles installations en voie d’aménagement.

L’organisme accueille en moyenne de 1 300 à 1 350 animaux chaque année dans ses locaux de Cowansville. Les trois quarts des animaux hébergés sont des chats et l’autre quart, des chiens.

«On peut recevoir jusqu’à dix chats par jour alors que le nombre de demandes d’adoption pour ce type d’animal ne dépasse pas la vingtaine en un mois. Voilà pourquoi beaucoup de chats finissent par être euthanasiés», indique M. Girard.

L’organisme dispose de deux installations complémentaires respectivement situées à Cowansville et Granby.

«Le local de Granby en est un de transit. Plus de 90 % des animaux qui passent par cet endroit sont ramenés à Cowansville dès la première journée», signale M. Girard.

Les citoyens peuvent se procurer un animal stérilisé, vacciné et vermifugé pour 127 $ à la SPA des Cantons.

«C’est le prix que ça nous coûte pour les traitements. La nourriture donnée à l’animal et le salaire des employés ne sont pas inclus là-dedans. On ne fait pas d’argent avec ça», tient à préciser le directeur général.

Transferts interprovinciaux

Si les demandes d’adoption pour des chats sont relativement peu élevées, il en va tout autrement pour les chiens, tout spécialement dans les autres provinces canadiennes.

«Dans Brome-Missisquoi et en Haute-Yamaska, les petits chiens et les Boxers sont très populaires et partent généralement dans les 24 heures suivant leur arrivée. Un Rottweiler ou un Labrador noir est beaucoup plus difficile à placer», affirme M. Girard.

Les chiens qui ne sont pas adoptés dans un intervalle de deux mois sont transférés dans un refuge d’une autre province. La SPA des Cantons a effectué une douzaine de transferts de ce genre au cours des deux dernières semaines.

«On en achemine en Ontario, dans l’Ouest canadien et, depuis quelque temps, dans les Maritimes. Les Canadiens anglais sont beaucoup plus proches des chiens que les Québécois et acceptent plus facilement un animal handicapé ou mal en point. Plusieurs d’entre eux se font un devoir de les sauver», explique M. Girard.

Les installations de Cowansville

. 8 places pour chiens dans l’ancienne quarantaine

. 12 places pour chiens dans la nouvelle quarantaine

. 1 place pour chiens dans la zone d’isolation

. 10 places pour chiens dans zone d’adoption