Lac-Brome abandonne le projet de centre aquatique… pour le moment

Par Ugo Giguere
Lac-Brome abandonne le projet de centre aquatique… pour le moment
Le maire Richard Burcombe se dit toujours en faveur du projet de centre aquatique, mais il n’a pas l’intention d’y consacrer davantage de temps et d’énergie. (Photo : Journal Le Guide - archives)

MUNICIPAL. Les rassemblements populaires et les pétitions de citoyens n’auront pas suffi à convaincre le conseil municipal de Lac-Brome de relancer le projet de centre aquatique. Le maire Richard Burcombe a confirmé au Journal Le Guide qu’il devait aller de l’avant.

Le maire Burcombe se dit toujours en faveur du projet, et il a lui-même assisté au rassemblement citoyen organisé en janvier dernier, mais il n’a pas l’intention d’y consacrer davantage de temps et d’énergie.

«On a d’autres projets d’infrastructures à faire et il faut aller de l’avant, justifie-t-il. Après le refus des gouvernements, c’est sûr qu’on aurait toujours pu retourner une nouvelle demande, mais ça aurait donné quoi? Ils nous ont déjà refusé une fois.»

Richard Burcombe n’enterre pas définitivement le projet de centre aquatique. Il demeure ouvert à reprendre les démarches «s’il y a des initiatives de citoyens et de la fondation (Carke) pour participer au financement dans quelques années».

Selon lui, la Fondation Carke qui souhaitait verser un million $ dans le projet a d’autres intentions pour l’instant. Le maire dit ne pas connaître les nouvelles idées de la fondation, mais entend s’asseoir avec ses administrateurs prochainement.

Énormément déçue

Citoyenne engagée de Lac-Brome, Jessica Brown a organisé un rassemblement public de quelque 300 personnes et recueilli environ 1200 signatures d’appuis en faveur du centre aquatique. Elle a confié être «énormément déçue par ce virage».

La mère de famille blâme plusieurs facteurs, dont le manque de volonté du député, le manque de vision à long terme de la municipalité et la peur qu’ont certains citoyens devant tout projet d’investissement.

«J’ai de la misère à comprendre comment quelque chose qui offre autant de services à une communauté peut être aussi divisible en même temps», observe-t-elle en ajoutant avoir beaucoup de difficulté à digérer cette conclusion.

Celle qui se décrit comme une éternelle optimiste refuse d’y renoncer complètement. «On m’a dit que ça avait pris huit fois pour bâtir le centre communautaire, peut-être qu’on est comme un chat qui a neuf vies!», lance-t-elle.

«On va y arriver, ça va juste prendre plus de temps», assure Mme Brown.

Problème d’accessibilité

La nécessité d’un centre aquatique demeure à Lac-Brome. Si les citoyens ont accès à la piscine de Cowansville, le problème réside dans le manque de disponibilité. «Les jeunes de Cowansville passent en premier. Quand les enfants essaient de s’inscrire aux activités, c’est toujours complet», explique le maire Burcombe.

Un constat que confirme Jessica Brown, dont les enfants fréquentent régulièrement la piscine de la ville centre de Brome-Missisquoi. «Mes enfants font partie du club de natation, alors ça va, mais j’ai eu de la difficulté pour les inscrire dans le passé», indique-t-elle.

Rappelons que le projet de centre aquatique a démarré il y a un peu plus de trois ans. La piscine devait être greffée au centre communautaire de la rue Victoria.

Le projet évalué à quatre millions $ devait être financé en partie par la Fondation Carke (un million $). Le reste de la facture devait être assumé par des subventions du Fonds des petites collectivités et du Fonds Chantiers Canada-Québec.

La Ville de Lac-Brome devait assumer les coûts annuels d’entretien estimés à 250 000$.

Une douche froide s’est toutefois abattue sur le projet l’été dernier lorsque la demande de subvention a été refusée par Québec.

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