Le CIUSSS de l’Estrie–CHUS se lance dans la récupération des masques de procédure

ENVIRONNEMENT. En collaboration avec l’Université Sherbrooke et MGA Environnement, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS met de l’avant une initiative de récupération qui vise à éviter que des milliers de masques de procédure et autres équipements de protection individuelle (ÉPI) se retrouvent à l’enfouissement. Un projet pilote favorisant l’économie circulaire régionale tout en s’inscrivant dans une démarche de développement durable communautaire selon les partenaires impliqués.

«Au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, il y a une grande utilisation des ÉPI puisque nous prenons tous les moyens pour protéger les usagers, les employés et les médecins. Depuis plusieurs années, notre implication au plan du développement durable nous amène à travailler en parallèle avec des partenaires afin de trouver des solutions écoresponsables et innovantes. Nous avons une vision à long terme de ce projet pilote qui constitue un nouveau pas dans la gestion de nos matières résiduelles», souligne Manon Larivière, directrice des services techniques du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, qui souhaite étendre éventuellement la récupération des masques à l’ensemble des installations du réseau.

C’est dans cette optique que CRB Innovations et MGA Environnement, deux entreprises de l’Estrie, ont développé un procédé de conversion des ÉPI. «Ce composite est en fait de la biomasse locale enrichie des ÉPI répondant aux normes environnementales recommandées par l’International Sustainability & Carbon Certification (ISCC 4) ainsi qu’aux spécifications des clients de notre réseau de valorisation. La flexibilité du procédé permet de recevoir les différents types de plastiques, ÉPI et autres pouvant être mélangés sans besoin de tri manuel préalable. Il s’agit d’une solution innovante qui permet de remplacer l’enfouissement», précise Martin Gagnon, responsable du projet chez MGA Environnement.

Déjà, des milliers de masques de procédure ont été amassés à l’Université de Sherbrooke. «L’UdeS est déjà considérée comme l’une des meilleures universités au Canada pour sa gestion des matières résiduelles et c’est grâce à ce type d’approche collaborative et régionale que notre université se démarque», mentionne Patrice Cordeau, le vice-recteur adjoint au développement durable de l’institution d’enseignement. Un dirigeant universitaire qui se réjouit également d’une entente de recherche avec des professeurs de la Faculté de génie.
Un partenariat qui pourrait permettre des avancées technologiques afin de rendre les plastiques usés hétérogènes compatibles avec une valorisation acceptable d’un point de vue environnemental et social. «Une caractérisation du gisement de l’Université sera d’ailleurs effectuée l’été prochain par une stagiaire de la maîtrise en environnement afin de mesurer tout le potentiel de ce nouveau projet et ainsi permettre à l’institution de franchir un pas de plus vers l’objectif Zéro déchet», précise Patrice Cordeau.