Le dossier de réfection des réseaux d’aqueduc et d’égouts progresse

WEST BROME. La réfection des systèmes d’aqueduc et d’égouts du parc de maisons mobiles de West Brome semble en voie de se concrétiser. Lac-Brome va de l’avant avec les démarches de ce chantier pour lequel elle avait consacré une somme de 2,1 M$ lors des dernières prévisions budgétaires.

Lac-Brome devrait compter sur l’aide du Ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) pour la réalisation de ce projet. Un soutien financier qui pourrait se chiffrer à 70 % du coût total. Rappelons que le parc de maisons mobiles est aux prises avec des installations sanitaires désuètes.

Le parc, accessible par le chemin Knowlton, près de Cowansville et Sutton, regroupe 80 résidences. Lac-Brome a reçu le feu vert pour préparer le terrain. «Le dossier avance en ce moment, les conversations avec le MAMOT se poursuivent», confirme le directeur général Gilbert Arel. Ce dernier évoque le mois de mai pour le lancement de l’appel d’offres pour l’obtention des services professionnels, qui mèneront à l’élaboration des plans et devis.

L’étape suivante, l’appel d’offres pour les travaux, serait quant à elle initiée à la fin de l’été. Toutes ces procédures devront recevoir l’aval du MAMOT. «Ils vont nous suivre main dans la main, compte tenu de l’ampleur de la subvention», explique le DG.

L’aide gouvernement sera puisée à même le Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU). Lac-Brome avait fait des démarches en ce sens au début de 2014, puis elle a reçu en octobre la sanction menant à l’acceptation de sa demande. Dans un échange de courriel, une responsable des relations média du MAMOT, Caroline Saint-Pierre, confirme que le Ministère a informé la municipalité en février 2015 de la marche à suivre pour toucher l’aide du programme PRIMEAU. «Ces prochaines étapes sont sous la responsabilité de la municipalité», précise-t-elle.

«Municipaliser» le projet

Dès la fin des travaux, Lac-Brome demeurera propriétaire des installations. Entretemps, l’administration municipale se penche sur la façon d’éponger la balance de la facture évaluée à 630 000 $. Elle s’interroge plus précisément sur la répartition des taxes à imposer au propriétaire et aux résidents du parc. Une proposition sera ensuite soumise aux élus municipaux, possiblement dans un mois.

«Nous allons faire nos devoirs, c’est de notre compétence municipale. Nous allons travailler le plus équitablement possible», laisse savoir le DG sur le processus. D’après une demande formulée à la Ville en décembre dernier, le MAMOT souhaite jeter un œil aux intentions de Lac-Brome à ce sujet avant d’apposer officiellement son accord sur le projet.

Délais

Le projet d’infrastructures dans ce parc de maisons mobiles s’étire depuis plusieurs années. En février 2012, JournalLeGuide.com relatait d’ailleurs des tensions entre le propriétaire du parc, Richard Gauthier, et certains des résidents sur les délais des travaux sur le réseau d’épuration des eaux usées. Les citoyens du parc sont sous le coup d’un avis d’ébullition depuis le 9 décembre 2011.

Des cancans nuisibles 

Alors que le dossier des infrastructures au parc de maisons mobiles de West Brome attend de connaître son dénouement depuis quelques années déjà, certains des résidents peinent à vendre leur demeure.

C’est le cas de Julie Roy. La femme cherche à faire taire certains «commérages», dont les échos lui sont parvenus jusqu’en Ontario, où elle s’est établie pour des raisons professionnelles.

«Certains ont affirmé que les maisons allaient être déménagées, que les parcs de maisons mobiles n’existeraient plus. On a même découragé fortement une de mes locataires d’y investir. Beaucoup ne savent pas de quoi ils parlent. Ceux qui vendent ont tous la même crainte que personne ne veuille acheter à cause de cancans comme ceux-là», commente-t-elle au bout du fil.

Au moment de mettre sous presse, il n’a pas été possible de parler au propriétaire du parc de maisons mobiles, Richard Gauthier.