Le FRAPU exige plus de logements sociaux

Depuis longtemps, l’Association des locataires de Sherbrooke déplore le manque de logements sociaux à travers la région. Une délégation, pilotée par son porte-parole Normand Couture, a fait escale à Cowansville cet après-midi afin de réclamer haut et fort que les candidats se prononcent sur cette problématique.

C’est devant les bureaux du député provincial sortant Pierre Paradis – qui était absent – que l’Association des locataires de Sherbrooke a rencontré la presse régionale. «Nous avons invité tous les candidats, mais personne n’a répondu à l’appel», soutient M. Couture.

Ce dernier souhaite pourtant que son message soit entendu haut et fort par les politiciens.

«Les Libéraux et la CAQ n’ont rien de concret à nous proposer. Quant au PQ, on nous promet 3000 logements sociaux de plus par année pour l’ensemble du Québec. C’est bien, mais notre but est d’en avoir 10 000 annuellement, soit 50 000 d’ici cinq ans. Les besoins sont criants et Québec solidaire l’a compris, car le parti est d’accord avec cet objectif», clame M. Couture.

Le porte-parole de l’Association des locataires de Sherbrooke souligne que la pénurie perdure dans plusieurs régions.

«À Cowansville, 6,9 % des citoyens consacrent au moins 50 % de leurs revenus au logement. C’est beaucoup trop car idéalement, la proportion ne devrait pas dépasser le cap des 25 %. Il manque plusieurs grands logements abordables pour les grosses familles. Et quand on en trouve, ces appartements sont trop souvent insalubres», déclare M. Couture, qui ajoute que Waterloo vit également une importante pénurie de logements sociaux.

L’association épouse donc les récriminations du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPU), qui cherche à faire reconnaître pleinement le droit au logement.

La tournée s’arrêtera également à Magog, Victoriaville, Thetford Mines et Asbestos, pour se terminer vendredi à Sherbrooke par une manifestation devant le bureau du Directeur général des élections.