Le jardin communautaire de Bromont a la cote

AGRICULTURE. Le Jardin communautaire écologique les Coccinelles de Bromont, qui est en activité depuis 26 ans, s’agrandit. Une trentaine de nouveaux lots seront créés, s’ajoutant aux 10 nouvelles parcelles adaptées aux personnes à mobilité réduite.

En tout et partout, ce seront 120 lots qui pourront être cultivés.

« On a commencé à penser à agrandir il y a trois ans parce qu’on avait une liste d’attente qui était de plus de 40-45 personnes tout le temps, a raconté le président du conseil d’administration du jardin, Guy Dufresne. On avait des gens qui attendaient deux ou trois ans pour avoir un jardin. Notre mission, c’est d’offrir aux citoyens l’accès à des jardins. »

« On va aussi faire un remaniement au centre, a ajouté Yvon Desnoyers du jardin. On va modifier les allées, restructurer les jardins pour faire en sorte que ce soit plus facile de circuler et plus agréable pour les gens. »

Le jardin, qui existe depuis environ 25 ans, travaille en collaboration avec plusieurs organismes de Bromont. D’ailleurs, c’est la fabrique qui est propriétaire du terrain qu’occupe le jardin.

« C’est une caractéristique de Bromont, les OBNL, on travaille main dans la main, a affirmé M. Dufresne. Par exemple, on est associés de près avec le Centre Marguerite-Dubois. On a un panier là-bas et chaque jour, on ramasse des choses qui sont données par des jardiniers, on amène ça à la cuisine et on les transforme. »

« On fait aussi des activités avec les enfants de l’école, a indiqué Julie du conseil d’administration. Deux ou trois fois par année, ils viennent, ils ont un petit coin de jardin. On a planté des trucs pour attirer les papillons. Ils font une activité à l’automne, un épouvantail. Ce sont de belles activités pour eux. »

AIDE DE DEC

Jeudi dernier, la députée fédérale de Brome-Missisquoi et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, s’est déplacée du côté de Bromont pour annoncer l’octroi d’une contribution financière non remboursable d’un peu plus de 73 000 $ pour financer ce projet.

« C’est ce qui est le plus important dans les communautés, c’est l’implication des gens, a déclaré Mme St-Onge. Ce genre de projet là qui réunit toutes les générations, les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées, ça permet aux gens de se rencontrer et de socialiser. Ça me rappelle aussi mon ancien jardin que j’avais à mon ancienne propriété. C’est plaisant de revenir dans un endroit comme celui-là aujourd’hui. »

Cette aide financière provient du Fonds canadien de revitalisation des communautés qui a comme objectif de financer des projets d’infrastructures communautaires comme celui du jardin de Bromont. En tout, ce fonds comporte une enveloppe de 500 M$ sur deux ans, dont un peu plus de 100 M$ pour le Québec.

« Ce fonds-là a été mis sur pied pour créer des espaces communs pour que les gens puissent socialiser avec la pandémie, mais aussi en espérant qu’on se sorte de cette pandémie-là. Ça veut aider à redynamiser les communautés et favoriser la rencontre entre les citoyens. »

La Ville de Bromont a également appuyé ce projet.

« C’est un projet que j’ai défendu au conseil, surtout pour le volet mobilité, a relaté le conseiller municipal Jacques Lapensée, fondateur du Club horticole de Bromont qui a appuyé le jardin communautaire. C’est un des beaux jardins communautaires de la région. »