ENVIRONNEMENT. Les propriétaires du 1, rue du Pinacle, à Lac-Brome devront mettre un terme à leurs travaux d’aménagement en milieux humides sur leur propriété. Le ministère de l’Environnement vient d’émettre une ordonnance afin de remettre les lieux dans leur état naturel.
La saga remonte à 2008 alors que Cécile Deschênes et Robert Fortin entreprennent des travaux en marécages. Selon l’ordonnance du ministère de l’Environnement, dont le Journal Le Guide, a obtenu copie, les deux citoyens ont effectué des travaux (aménagement de chemins, de remblais et d’un lac artificiel et du drainage de milieux humides) entre 2008 et 2013 sur leur propriété de la rue du Pinacle. Des travaux jugés illégaux par le Ministère en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’Environnement.
Malgré l’émission d’une pléiade d’avis d’infraction et l’envoi d’une mise en demeure, les citoyens visés par l’ordonnance n’ont jamais cessé les travaux, soutient le ministère de l’Environnement qui est intervenu à la suite de plaintes.
«On est allé sur le site à plusieurs reprises et ils (les propriétaires) ont sciemment poursuivi les travaux malgré les avertissements. Cette fois, on a confiance qu’ils vont respecter l’ordonnance», a indiqué Daniel Messier, de la Direction régionale du Centre de contrôle environnemental de l’Estrie et de la Montérégie.
Par cette ordonnance, le Ministère exige la réalisation des travaux de remise en état du terrain, de mettre en œuvre des mesures compensatoires sur les berges du lac artificiel et de lui soumettre un plan de restauration conçu par un consultant en environnement dans les 30 jours.
Le renvoi du surplus d’eau du lac artificiel vers la tourbière asséchée, le retrait des matériaux de remblais, le remplissage d’un fossé et l’enlèvement de ponceaux sont aussi au nombre des actions à entreprendre. Quant aux travaux, ils devront être accomplis d’ici le 1er novembre 2016.
Le dossier des Deschênes-Fortin ne s’arrête pas là. L’ensemencement de tous les sols mis à nu durant les travaux de restauration et sur les berges du lac et de la plantation d’arbres figurent également parmi les exigences du Ministère. Cette portion des travaux doit être faite au plus tard le printemps prochain.
Au moment de mettre en ligne, le Journal Le Guide n’avait pas réussi à parler aux deux propriétaires.