DÉVELOPPEMENT. La Ville de Bromont a donné son aval lors de la dernière séance ordinaire du conseil municipal au projet domiciliaire Arborescence en entérinant un protocole d’entente plus sévère, entre autres, en ce qui a trait au déboisement, que le projet initial avec le promoteur KnightsBridge.
«Je pense que le projet du Cercle des Cantons, entre autres, nous a amenés à faire une réflexion et à se dire qu’on est capables de mieux encadrer les projets, a affirmé le maire de Bromont, Louis Villeneuve. Je pense que le protocole d’entente est assez restreignant pour éviter les débordements et assurer une meilleure intégration environnementale.»
«KnightsBridge, notre credo, c’est de bâtir différemment, a déclaré le fondateur de l’entreprise, Simon Boyer. On est habitués de travailler sur des projets complexes, tant sur l’architecture que les certifications qu’on veut aller chercher. Il y a des éléments qui étaient demandés par la population.»
Bromont avait forcé l’entreprise montréalaise à retourner à la table à dessin lors de la séance d’octobre dernier. En plus d’obliger au promoteur de fournir un plan de déboisement et retenir des garanties bancaires s’il ne respecte pas l’entente, une portion du terrain sera cédée à la Ville pour l’aménagement du sentier La Divine.
«J’ai pris l’engagement devant les citoyens d’encadrer ce projet-là pour qu’il s’intègre parce qu’on ne pouvait pas dire non au projet, a affirmé le maire. La Ville l’avait accepté en 2007, on avait des obligations légales. Ce qu’il nous restait comme outil, c’était de s’assurer son intégration dans l’environnement.»
La Divine
Le sentier La Divine sera aménagé par la Ville aux frais du promoteur.
«C’est un gros morceau, d’autant plus qu’on n’avait aucun droit sur ce sentier-là. J’étais convaincu jusqu’à il y a quelques mois qu’on avait une servitude, un droit de passage, mais on n’en avait pas. Le promoteur aurait pu dire qu’il n’en voulait pas de sentier, mais il a été collaborateur.»
«Au printemps, la Ville et nous allons aller voir le sentier ensemble, a ajouté M. Boyer. Le but, c’est qu’il soit bien intégré au milieu. Des fois, il y a des spécimens d’arbres qu’on veut absolument garder. Il y a aussi des normes à respecter, on veut éviter l’érosion excessive.»
Dans le nouveau protocole d’entente, la largeur de la rue sera réduite de 31 m à 12 m et les bâtiments seront construits uniquement d’un côté de la rue. Le nombre de cases de stationnement a également été réduit à une case par porte avec des stationnements pour les copropriétaires au début du développement.
«On a une grande collaboration des développeurs, a déclaré M. Villeneuve. Je pense que tout le monde est de bonne foi et on va suivre le dossier de très près. On a eu de très bonnes discussions.»
Les travaux d’infrastructure pour la première phase débuteraient en mars. La construction des cinq bâtiments, comptant 48 unités, devrait débuter en avril pour une livraison en 2020.
Le Québec, pays du condo. L’argent est plus fort que la nature. Corruption quand tu nous tient…